José Bové garde le sourire. "C'est bien, en une semaine on a eu plus d'une centaine de parrainages, donc ça progresse", a dit le candidat altermondialiste lors d'un déplacement à Argenteuil, dans le Val d'Oise. "Donc, c'est quelque chose qui bouge énormément mais on a un blocage phénoménal de la part des deux grands partis qui, aujourd'hui, empêchent de manière très claire les élus d'être indépendants", a-t-il ajouté. "Le PS et l'UMP font tout pour qu'on ait pas nos signatures." Revendiquant la semaine dernière 232 parrainages, José Bové avait appelé les élus de tous bords à faire valoir leur indépendance "pour faire vivre la démocratie." Le candidat altermondialiste, soucieux de faire un "anti-Sarko show", a dialogué avec les habitants de plusieurs cités d'Argenteuil en compagnie d'un petit groupe de militants et évité soigneusement toute présence policière. "Il faut retourner la situation, il faut sortir de la logique de la criminalisation", a lancé José Bové en attaquant d'emblée le candidat UMP Nicolas Sarkozy, qui tarde à concrétiser son souhait de retourner dans cette banlieue parisienne. Prié de dire s'il est conscient d'être l'un des rares prétendants à l'Elysée à pouvoir se rendre tranquillement dans cette cité d'Argenteuil, il répond: "Ca ne m'étonne pas, parce que les liens, on les a depuis des années." "Même si moi j'habite à la campagne et même si eux sont ici dans les banlieues, on se reconnaît parce que les combats sont communs." Le responsable altermondialiste est crédité de 2% à 3% des intentions de vote dans les sondages.