Jean-Paul Huchon devant la justice

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Le président socialiste de la région Ile-de-France comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour prise illégale d'intérêts. Le parquet lui reproche d'avoir accordé des marchés publics à des sociétés de communication employant son épouse, laquelle comparaît à ses côtés pour recel de prise illégale d'intérêt avec deux autres personnes. Par ailleurs, le quotidien L'Est Républicain affirme ce matin que Jean-Paul Huchon serait visé par une autre enquête pour "favoritisme, abus de biens sociaux, faux et usage de faux" présumés.

La justice avait tout d'abord cité Jean-Paul Huchon, 60 ans, à comparaître en novembre dernier, en pleine campagne socialiste pour la désignation de son candidat à la présidentielle, mais la défense souhaitait un report au-delà de l'élection présidentielle. Le tribunal a finalement tranché pour janvier. Le procès s'est donc ouvert ce lundi. D'autres audiences sont prévues mardi et mercredi après-midi ainsi que le 15 janvier. Une enquête préliminaire avait été ouverte en 2004 à la suite d'un courrier anonyme dénonçant des emplois fictifs au sein du conseil régional, un chef finalement abandonné par le parquet au profit de celui de prise illégale d'intérêts. Le dossier porte notamment sur des marchés passés entre le conseil régional et trois sociétés de conseil et de communication où travaillait Dominique Le Texier-Huchon, l'épouse du président du conseil régional. Il ne s'agit pas d'un dossier d'emploi fictif car la réalité de la prestation fournie par l'épouse de l'élu PS n'est pas discutée. Le parquet considère que Jean-Paul Huchon ne pouvait pas passer légalement des contrats au nom du conseil régional avec les sociétés où elle travaillait. Jean-Paul Huchon encourt une peine maximale de cinq ans de prison, 75.000 euros d'amende et une inéligibilité de dix ans, en principe automatique dès que la culpabilité est reconnue. Par ailleurs, le quotidien L'Est Républicain affirme ce matin que Jean-Paul Huchon serait visé par une autre enquête pour "favoritisme, abus de biens sociaux, faux et usage de faux" présumés. L'enquête dont a été récemment chargée la brigade financière de la préfecture de police concernerait des irrégularités commises lors de la passation de certains marchés publics ainsi que des commissions perçues à ces occasions par des fonctionnaires de l'exécutif régional.