Hortefeux donne rendez-vous aux syndicats, la CGT "inquiète"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Brice Hortefeux donne rendez-vous "à l'été" aux partenaires sociaux pour évaluer les mesures prises face à la crise, dans un entretien au Figaro paru samedi. Mais pour la CGT, la réponse n'est pas à la hauteur après "l'exceptionelle mobilisation" du 1er mai.

Brice Hortefeux prend date. "Nous ferons à l'été avec les partenaires sociaux l'évaluation des mesures prises, et nous en tirerons ensemble les conséquences", annonce le ministre du Travail dans un entretien au Figaro après l'importante mobilisation syndicale du 1er mai.

"Il faut du temps pour que les nombreuses mesures déjà prises se déploient et que leurs bénéficiaires en perçoivent les effets. Mais le sarkozysme, c'est la réactivité", ajoute le ministre. "Si la crise perdure ou s'intensifie, nous nous adapterons".

Raymond Soubie, le conseiller social de Nicolas Sarkozy, a confirmé samedi matin sur Europe 1 qu'une rencontre avec les partenaires sociaux les mesures face à la crise aura lieu à l'Elysée "d'ici la fin du mois de juin" après les mobilisations syndicales unitaires du 1er mai.

"Le président a en effet indiqué qu'il était prêt à avoir une évaluation périodique de l'ensemble de ces mesures économiques et sociales avec les partenaires sociaux (...)," a déclaré Raymond Soubie sur Europe 1, tout en écartant l'expression de "sommet" social.

 

La CGT a jugé sévèrement samedi la réponse du gouvernement à la mobilisation du 1er mai : "Raymond Soubie évoque une réunion dont le président de la République avait déjà fait état après le G20. (...) Si c'était la seule réponse apportée à l'exceptionelle mobilisation, après celle des 19 mars et 29 janvier, on serait loin du niveau des exigences exprimées par ces mobilisations", a réagi Alain Guinot, membre du bureau confédéral.

La CGT s'est également dit "inquiète" des propos minimisant la mobilisation du 1er mai. Brice Hortefeux a observé vendredi que la mobilisation du 1er mai a été "nettement" inférieure à celle des 29 janvier et 19 mars. "L'exécutif s'efforce de minimiser les mobilisations en cours plutôt que de prendre en compte les attentes des salariés qui ont le soutien de l'opinion publique à hauteur de 72%", a déclaré Alain Guinot.