Hollande, une épine pour Bayrou

La stratégie du patron du MoDem consistera donc à montrer que François Hollande est prisonnier de certaines promesses du PS
La stratégie du patron du MoDem consistera donc à montrer que François Hollande est prisonnier de certaines promesses du PS © FRANCE 2
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avec Aurélie Herbemont , modifié à
François Hollande, à l’image libérale, pourrait rogner sur les plates-bandes du centriste.

Alors qu’au centre de l’échiquier politique le retrait de Jean-Louis Borloo laissait une belle place à François Bayrou, la candidature de François Hollande pourrait mettre à mal les espoirs du MoDem d’engranger beaucoup de voix au premier tour de l’élection présidentielle.

"On aurait eu plus d’espace avec Martine Aubry"

"Électoralement ce n’est pas bon pour nous », confie un dirigeant du MoDem, interrogé par Europe 1, "on aurait eu plus d’espace avec Martine Aubry". François Hollande pourrait en effet séduire des électeurs centristes. Aussi, dans le camp de François Bayrou, on espère que le candidat socialiste donnera des gages à la gauche de son propre parti pour tenir compte du score d’Arnaud Montebourg et ainsi éloigner le danger. 

La stratégie du patron du MoDem consistera donc à montrer que François Hollande est prisonnier de certaines promesses du PS, qualifiées d’intenables, comme les emplois jeunes par exemple.

Attaquer François Hollande mais pas trop fort

Autre angle d’attaque, l’éducation, un thème central pour les deux candidats. François Bayrou en parlera jeudi lors d’un déplacement dans le Cantal. "Lui, il travaille sur ces questions depuis quinze ans", souligne un proche qui raille la création de 60.000 postes d’enseignants promis par le candidat du PS. "Impossible si l’on veut maîtriser les dépenses publiques", tacle le modem.  

Un autre dirigeant, hors micro,  s’inquiète pourtant de ce grand écart : il faut attaquer François Hollande mais pas trop fort car les deux hommes ont des convergences et pourraient finir par travailler ensemble. Pas question pourtant de "négocier quoi que ce soit pour l’instant", avertit un proche du centriste. "Sinon, on se démonétise".