Hollande accuse Sarkozy de "mystification"

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Administrator User , modifié à
Retraites, 35 heures, logement et jusqu'à son propre salaire, Nicolas Sarkozy a répondu aux questions de 100 Français lundi soir devant 8,24 millions de spectateurs. Le candidat de l'UMP a inauguré une nouvelle émission politique sur TF1. Il a relancé le débat sur les régimes spéciaux des retraites, il est opposé aux réquisitions de logement. Ce grand oral n'a pas convaincu François Hollande. Le premier secrétaire du PS accuse Nicolas Sarkozy de "mystification".

Invité sur TF1 pour inaugurer une nouvelle émission politique "J'ai une question à vous poser", c'était l'occasion pour Nicolas Sarkozy de présenter son programme, tout en répondant aux questions de 100 Français. Phrases choc, explications précises, le candidat de l'UMP a tenté de répondre à leurs interrogations. Les Français apparaissaient à l'écran avec, à chaque fois, leur nom et prénom, leur ville de résidence, leur profession et leur situation familiale. Nicolas Sarkozy a donc expliqué ce qu'il ferait s'il était élu, il n'a toutefois pas fait d'annonce vraiment nouvelle."Si je suis élu, je ferai la réforme des régimes spéciaux" de retraite. En réaffirmant cela, Nicolas Sarkozy relance le débat. Il veut revenir sur cet avantage acquis dont profitent certains fonctionnaires. "Il n'y a pas de raison que certains Français cotisent 40 ans, d'autres 37,5 ans. On doit les porter à 40 ans, dégager des marges de manoeuvre et les trois millions de retraités qui ont à peine le minimum vieillesse, on doit les augmenter". Interrogé sur ses fonctions de ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy les quittera "un peu plus d'un mois" avant l'élection présidentielle. Il entend faire son travail de ministre "le plus longtemps possible". Le candidat UMP à l'Elysée a toutefois souligné qu'il n'ignorait "rien des risques" que représentait pour lui un départ tardif du ministère. Sans surprise, la prestation de Nicolas Sarkozy n'a pas convaincu à gauche. Cette émission "a confirmé ce qu'on savait déjà de ce que serait la posture de Nicolas Sarkozy dans cette campagne", a déclaré le numéro un socialiste lors du point de presse quotidien au siège de son parti. "Cette posture, elle a un nom, c'est celui de la mystification", a expliqué François Hollande. "Le choix, il est très clair pour cette élection: si l'on est satisfait du travail de la majorité sortante, il y a un candidat pour ça, il s'appelle Nicolas Sarkozy", a ajouté Hollande. "Si l'on pense qu'il faut le changement, alors il n'y a qu'une candidate qui peut représenter le changement dans notre pays, c'est Ségolène Royal".