Hervé de Charette claque la porte de l'UMP

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
A 71 ans, l’ex-vice-président de l'UDF quitte le parti de la majorité présidentielle pour le Nouveau Centre.

Défection à l'UMP. Hervé de Charrette, le député UMP du Maine-et-Loire, ancien de l'UDF, a décidé de quitter le parti de la majorité présidentielle. Il a annoncé mardi son intention de rejoindre les ranges du Nouveau Centre. Son objectif : créer "une UDF nouvelle" car l'ancien parti giscardien "manque cruellement à la vie politique".

"Hervé de Charette prétend que l'UMP est "trop à droite". Chacun est évidemment libre de ses mouvements, mais en tant qu'ancien adhérent de l'UDF, je trouve que l'UMP fait aujourd'hui une part équilibrée à cette sensibilité", a réagi Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP. Jean-Pierre Raffarin, lui aussi ex-UDF, a dit pour sa part "regretter" le départ d'Hervé de Charette de l'UMP, un parti qui "respecte la diversité".

Hervé de Charette, 71 ans, ex-vice-président de l'UDF et ancien ministre des Affaires étrangères d'Alain Juppé (1995-1997), préside la Convention démocrate, un mouvement associé à l'UMP qui lui verse à ce titre une subvention. La Convention démocrate est un mouvement "médicalement assisté" qui a reçu une subvention de "3 millions d'euros" entre 2002 et 2007, a dénoncé un responsable de l'UMP. "Charette n'en faisait rien, et cette dotation a été considérablement réduite" en 2008, a précisé cette source.

La décision d’Hervé de Charette a également une "dimension locale". Dans sa région des Pays de la Loire, "il a dû lui rester en travers de la gorge l'alliance avec le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers pour les élections de mars prochain", a confié un élu UMP.

"C'est quelque chose de signifiant (...) C'est la preuve que le Nouveau Centre progressivement rassemble la famille centriste", a estimé au contraire Hervé Morin, le président de ce parti. A noter qu’Hervé de Charette a été le seul à déposer la marque UDF à l'Institut national de la propriété industrielle, en 2004. Mardi, il a précisé qu'il autoriserait le Nouveau Centre, en mal de notoriété, à utiliser ce sigle. L'héritage de l'ex-parti giscardien reste disputé, notamment par le MoDem de François Bayrou.