Hausse des tarifs SNCF, un "mauvais signal" pour Royal

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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
COUP DE GUEULE - L'augmentation des tarifs de la SNCF est un "mauvais signal", a jugé la ministre de l'Ecologie, dimanche.

La hausse des tarifs de la SNCF en 2015 est un "mauvais signal", a dénoncé Ségolène Royal dimanche. "Je veux que la SNCF reste un outil de transport de masse", a déclaré la ministre de l'Ecologie, invitée du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, qui souhaite que l'entreprise publique revoie sa politique de tarifs.

Les tarifs de la SNCF ont augmenté jusqu'à +2,6% depuis le 31 décembre, même si cette hausse ne touche pas les titulaires de cartes de réduction, les abonnements TER ou encore les billets Prem's. La semaine dernière, le ministère de l'Ecologie avait approuvé cette augmentation, expliquant dans un communiqué que "la SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients".

"Les choses ne sont pas claires", a pourtant affirmé Ségolène Royal dimanche, annonçant qu'elle allait "réformer par décret la façon dont l'Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train".

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Autoroutes gratuites le week-end : Royal persiste et signe. Ségolène Royal a également réitéré dimanche sa proposition de rendre les autoroutes gratuites le week-end, qui avait suscité un tollé en octobre. "Je maintiens cette proposition", a-t-elle déclaré. "Si on ne bouscule pas les pesanteurs, les conformistes, les habitudes, les rapports de force et les situations dominantes, il ne se passe jamais rien".

Le gouvernement mène depuis plusieurs semaines des négociations avec les sociétés d'autoroutes. Il avait jusqu'au 31 décembre pour décider d'une éventuelle résiliation de leurs contrats de concession au 1er janvier 2016. L'échéance a finalement été repoussée, puisque Manuel Valls a annoncé la semaine dernière la création d'un groupe de travail qui sera chargé de plancher sur deux scénarios de réforme, à savoir une renégociation de ces contrats ou une résiliation au 1er janvier 2017.

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