Hamon et Besancenot font meeting commun

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avec Aurélie Herbemont , modifié à
Toute la gauche était présente mardi soir pour dénoncer le projet de taxation des indemnités des accidents du travail.

Du socialiste, Benoît Hamon au leader du NPA, Olivier Besancenot, en passant par Lutte Ouvrière, les Verts, les communistes ou encore le Parti de gauche de Jean Luc Mélenchon : toute la gauche s’est retrouvée pour un meeting commun mardi soir à Paris. Pas de cacophonie cette fois au sein de l’opposition : il s’agissait de dénoncer le projet de fiscalisation des indemnités accordées aux salariés victimes d’accidents du travail.

"C’est une chose indispensable qu’on puisse être en capacité de renouveler des moments comme ceux-là", s’est félicité Benoît Hamon. "Ce meeting n’est pas un rassemblement d’un soir. C’est un engagement militant u-ni-taire. Pour une fois, on est d’accord sur quelque chose et on a envie de le faire entendre", a renchéri Olivier Besancenot.

Déjà, les partis de gauche avaient réussi à s'entendre et à agir ensemble au sein du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal. Pour le "non" à la taxationdes indemnités d’accidents du travail, ils avaient signé une pétition commune. Leprojet, défendu par le gouvernement, a été approuvé une première fois à la mi-novembre par les députés. Pour l’Etat, l’enjeu est financier : 150 millions d’euros par an.

Mais y a-t-il des perspectives d’alliance globale, au-delà de ces seuls dossiers. "Refuser la fiscalité sur les indemnités du travail, ça ne fait pas un programme qui pourrait être porté dans le cadre d’une région. Mais il faut être pragmatique : on peut marcher séparément mais frapper ensemble", a commenté Olivier Besancenot. "Ça n’engage en rien mais c’est important, pas après pas, d’essayer de dessiner ce qui peut être les contours d’une gauche rassemblée. L’étape suivante sera de passer d’une résistance à une reconquête", a ajouté Benoît Hamon.

En attendant cette "étape suivante", il y avait deux mots à éviter mardi soir : "élections régionales". "Celui qui parle de ça, il est mort ici. Ce n’est pas le sujet", a confirmé Jean-Luc Mélenchon.