Guerre ouverte chez les juniors UMP

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Hélène Favier , modifié à
Les "jeunes Pop" élisent, en août, leur nouveau président. Un vote sous tension...

D’un côté, on parle de méthodes "trotskistes". De l’autre, on dénonce des accusations "fantasmagoriques". En août, les jeunes Pop (UMP) élisent leur nouveau président et la bataille se déroule déjà à couteaux tirés.

Il faut dire que le job a de quoi faire naître des velléités : l’élu sera en poste pour la présidentielle et, à ce titre, fera certainement le tour des plateaux télé. De quoi évidement lancer une carrière. On se souvient par exemple que Nicolas Sarkozy avait été, à 20 ans, délégué départemental des jeunes UDR.

Clôture des listes vendredi

La clôture des listes pour cette élection se fera vendredi. Pour le moment "aucune liste n’a encore déposée", expliquent les jeunes Pop à Europe1.fr. Mais "six candidats se sont déclarés" publiquement, ajoute-t-on. Au premier rang : Benjamin Lancar, le président sortant très contesté par ses challengers (Aurore Bergé, Matthieu Guillemin, Mike Borowski, Louis Morin et Laurent Dubois).

"C'est pire que Dallas"

Question ambiance ? "C’est pire que Dallas", ironise dans les colonnes du Parisien Madi Seydi, le porte-parole du mouvement pour qualifier cette campagne où les phrases assassines fusent.

Les challengers tirent notamment à boulets rouges sur l’égo du président sortant et son goût pour la médiatisation, du célèbre lip-dub du parti à sa baignade dans la Seine organisée pendant le sommet sur le climat de Copenhague. "Notre image est totalement galvaudée, on passe pour des pignoufs !", s’énerve Mike Borowski dans le journal.

"Tricherie" et "vaste blague"

"Ce scrutin est une vaste blague", renchérit-il sur le site Public Sénat accusant même les sortants de tricherie, le week-end du 10 juillet, lors des élections des grands électeurs. "Fausses procurations, faux électeurs, faux candidats. Il y avait tout ce que vous voulez", dénonce-t-il.

Pour lui, "Benjamin Lancar reproche à Mediapart ses méthodes trotskistes. Mais il utilise les mêmes". De son côté, le président sortant dément et évoque des "sujets fantasmagoriques".

"Cet arriviste technocrate"

Sur internet aussi les esprits s’échauffent : une vidéo satirique retraçant l’œuvre de Benjamin Lancar a un temps tourné sur les sites de partage de vidéos, tandis que sur Facebook un groupe appelle à l’union de "tous les militants UMP qui ne veulent pas de cet arriviste technocrate qui sera le pantin de la direction UMP".

Bis repetita

Cette foire d’empoigne n’a rien de nouveaux chez les jeunes Pop. En 2008, l’élection de Benjamin Lancar avait déjà tourné au vinaigre, de jeunes militants accusant la direction de l’UMP de "pressions hallucinantes" pour que les listes concurrentes se retirent. Bref, les bébés UMP n’ont rien à envier aux joutes de leurs aînés.