Guéant au secours des socialistes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le secrétaire général de l'Elysée a refusé dimanche de faire le même constat que BHL et a rejeté les appels de Trichet.

Claude Guéant, a implicitement rejeté dimanchel'appel du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet à réduire les dépenses publiques et à emprunter au plus faible coût possible. L'homme de confiance du président s'est montré ironique sur Europe 1. "C'est sûr qu'il faut emprunter le moins cher possible et dépenser de la façon la plus intelligente possible. J'irai même le rejoindre, jusqu'à dire qu'il faut faire le plus d'économies possibles sur ce qui peut être économisé", a-t-il dit, répondant à l'intervention de Jean-Claude Trichet la veille sur LCI.

Le secrétaire général de l'Elysée a déclaré que les déficits français étaient moins élevés que ceux du Royaume-Uni et des Etats-Unis et qu'il fallait financer les dépenses "utiles" et qu'il qualifie de "dépenses d'avenir". Il n'a pas souhaité préciser quel sera le montant du futur emprunt public, qui coûtera plus cher à l'Etat que les emprunts réalisés sur les marchés financiers.

Samedi, Jean-Claude Trichet avait critiqué à mots couverts la politique budgétaire française. "Ce qui est sûr c'est que quand vous dépensez plus que les autres, c'est probablement qu'il y a beaucoup de dépenses qu'il faudrait éviter de faire", a-t-il dit sur LCI.

Par ailleurs, Claude Guéant a paradoxalement soutenu le Parti socialiste après les déclarations de BHL. "Bernard-Henri Lévy dit que le PS est mort. Ce n'est pas ce que j'observe", a assuré le secrétaire général de l'Elysée.

Le PS était confronté "à des problèmes" mais "fondamentalement dans une démocratie, il faut une opposition, une opposition structurée". "J'espère très franchement que le PS redeviendra un force organisée avec laquelle nous pourrons débattre devant les Français", a ajouté Claude Guéant.

Enfin, le secrétaire général de l'Elysée a indiqué que "les négociations" pour obtenir la libération dedeux agents français enlevés en Somalien'étaient "pas engagées à proprement parler". Il a affirmé avoir eu "des nouvelles rassurantes" des deux hommes, ajoutant qu'ils étaient "en vie" et "bien traités". Claude Guéant a souligné que les autorités françaises étaient "submergées par une profusion d'informations contradictoires". Il a mis dans cette catégorie l'information selon laquelle les deux agents seraient "jugés bientôt selon la loi coranique" (charia), comme l'a déclaré samedi sous couvert d'anonymat un haut responsable des extrémistes islamistes somaliens des shebab.

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