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Grève : les syndicats exigent des négociations, Bertrand fixe un rendez-vous

Rédaction Europe1.fr - Mis à jour le . 2 min

La mobilisation des syndicats est forte ce jeudi à l'occasion du mouvement de grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite à la SNCF et à la RATP en particulier avec un trafic quasi nul dans de très nombreuses villes. Les grévistes attendent désormais que le gouvernement ouvre le dialogue. Le message de Nicolas Sarkozy reste celui de la fermeté. Mais Xavier Bertrand a annoncé qu'il était prêt à recevoir les syndicats la semaine prochaine.

"Les cheminots attendent des messages du gouvernement" : c'est la déclaration jeudi de Didier le Reste, le secrétaire général de la CGT-Cheminots, alors que la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite est massive. A la SNCF, à la RATP, dans des régies de transports en province, chez GDF ou EDF ou dans des écoles notamment, l'appel à la grève a été largement suivi. Dans le bras de force engagé avec le gouvernement, les syndicats exigent désormais l'ouverture de négociations sur une réforme que Nicolas Sarkozy a toujours affiché comme une promesse de campagne indiscutable. Xavier Bertrand a pourtant fait un premier pas jeudi en se disant prêt à recevoir, à leur demande, les syndicats dès la semaine prochaine. Le ministre du Travail a promis d'étudier d'ici là les propositions faites par les partenaires sociaux.

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Pour décider de la suite du mouvement, la CGT dit attendre une réponse du gouvernement et l'ouverture de véritables négociations. "S'il n'y a pas d'annonces, ou des propositions qui ne sont pas jugées suffisantes, effectivement il faudra réfléchir. Mais d'ores et déjà, six syndicats de cheminots ont décidé de se revoir lundi pour examiner la situation et décider le cas échéant de donner des suites au 18, de façon reconductible et dans un cadre interprofessionnel", a expliqué Didier le Reste. Pour Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, la grève n'était pas un choix mais une conséquence de l'attitude du gouvernement qui "n'a pas créé les conditions du dialogue". Jean-Louis Malys, de la CFDT, a lui pressé le gouvernement "d'entendre les salariés".

Du côté du gouvernement, la fermeté est toujours de mise. Laurent Wauquiez a assuré jeudi que le gouvernement était prêt à écouter "les craintes et les inquiétudes" mais qu'il n'entendait "pas céder", rappelant que cette réforme des régimes spéciaux de retraite était un engagement électoral de Nicolas Sarkozy. Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs adressé une fin de non-recevoir à la proposition des syndicats d'augmenter la durée de cotisation pour assurer la pérennité du système de retraite.

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François Hollande, pour le PS, a lui mis en avant jeudi matin l'ampleur de la mobilisation pour demander au gouvernement de "rouvrir le cadre global qui doit permettre les discussions entreprise par entreprise". Olivier Besancenot, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire a lui dit espérer que le mouvement contre la réforme des régimes spéciaux de retraite dure plus de 24 heures car cette grève n'est que le début d'une "épreuve de force" contre "les réformes sur l'ensemble du système des retraites". Pour Olivier Besancenot, la réforme des régimes spéciaux de retraite, ce n'est que "l'apéro".