Le Hezbollah, son allié chiite Amal et le courant chrétien de l'ancien Premier ministre Michel Aoun ont appelé à paralyser le Liban pour obtenir le départ du Premier ministre Fouad Siniora et des élections anticipées. "Siniora dehors, à bas le gouvernement!", ont scandé des partisans du Hezbollah. Fouad Siniora a fait part de sa détermination à ne pas laisser déstabiliser son gouvernement. Des manifestants à Beyrouth et dans tout le pays ont commencé dès le petit matin à bloquer les routes à l'aide de gravats et de pneus en feu. La plupart des axes routiers ont ainsi été bloqués. La route vers l'aéroport international de Beyrouth est également bloquée. Des incidents ont éclaté lors de manifestations. Dans la ville chrétienne de Byblos, un homme armé a ouvert le feu sur des manifestants, blessant trois personnes. Deux autres personnes ont été blessés dans un incident armé analogue à Batroun. En outre, un membre d'une formation d'opposition pro-syrienne a été grièvement blessé dans un incident survenu à Sofar, un village de montagne. La campagne lancée dans le centre de Beyrouth par l'opposition depuis le 1er décembre pour faire chuter le gouvernement a été en grande partie pacifique, même si un manifestant antigouvernemental a été tué par balles en décembre.