Gaston Flosse perd en partie son immunité parlementaire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Sénat a répondu mercredi à une demande d’un juge d’instruction chargé d'enquêter sur une affaire de corruption.

"C'est une mesure grave", a expliqué Gérard Larcher, le président UMP du Sénat. La Chambre haute du Parlement a décidé mercredi de lever partiellement l’immunité dont jouissait le sénateur de Polynésie Gaston Flosse, ex-UMP. Cette procédure avait été demandée par le juge d'instruction Philippe Stelmach chargé d’enquêter sur une affaire de détournement de biens sociaux et de corruption active.

Dans le détail, Gaston Flosse pourra être placé en garde à vue pendant "24 heures renouvelable une fois". Mais les sénateurs ont refusé de lever totalement son immunité parlementaire, ce qui permettrait sa mise en examen ou son placement en détention provisoire par exemple. Si un juge souhaite prendre des mesures "privatives ou restrictives de liberté", le Sénat devra être à nouveau consulté.

Le nom de Gaston Flosse apparaît dans plusieurs dossiers judiciaires. La dernière affaire en date, qui concerne l'Office des Postes et Télécommunications de Polynésie, porte sur des faits de corruption dépassant 1,5 million d'euros. Sept personnes ont déjà été mises en examen, dont l'ancien député Emile Vernaudon et la secrétaire personnelle de Gaston Flosse. D’autres dossiers portent sur des soupçons d’emplois fictifs ou de détournements de fonds publics.

Le sénateur de Polynésie a lui-même demandé à être entendu à propos de la disparition du journaliste Jean-Pascal Couraud, qui avait enquêté sur des affaires politico-financières en Polynésie et sur un présumé compte bancaire au Japon de Jacques Chirac. Mis en examen à plusieurs reprises au cours de sa vie, l'ancien président polynésien a toujours réussi jusqu’ici à passer à travers les mailles de la justice. Gaston Flosse a assuré mercredi qu'il n'avait "pas l'intention de se soustraire à la justice".