Frêche gagnant dans tous les cas

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Le président controversé de Languedoc-Roussillon est donné gagnant quel que soit son adversaire.

Georges Frêche plus fort que la polémique. Sous le feu des critiques depuis sa sortie sur la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius, le président sortant de la région Languedoc-Roussillon n’abdique pas. Et les sondages lui donnent raison. Selon une étude Opinionway pour Europe-Ecologie, l’ancien socialiste l’emporterait au premier comme au second tour, et ce quelles que soient les hypothèses.

Ainsi, si le parti socialiste et sa candidate Hélène Mandroux décidaient de s’allier aux écologistes de Jean-Louis Roumégas, la liste commune recueillerait 19% des voix, alors que la liste divers gauche de Georges Frêche émargerait 24%. L’UMP de Raymond Couderc serait elle à 23% des voix. Si socialistes et écologistes décidaient de faire liste à part, ils recueilleraient respectivement 11% et 12% des voix. L’hypothèse serait encore plus favorable pour Georges Frêche, qui terminerait encore en tête, mais avec 26% des suffrages. L’UMP resterait elle à 23%.

Petites phrases

Pour le président de la région sortant, la lecture des prévisions pour le second tour sont encore plus savoureux. En cas de triangulaire entre l’UMP, Europe Ecologie avec les socialistes, et sa liste, comme en cas de quadrangulaire, avec le Front national en plus, il l’emporterait à chaque fois. Finalement, son adversaire le plus dangereux serait la liste soutenue par l’UMP, qui oscille entre 31 et 34% des intentions de vote. La liste de Georges Frêche obtiendrait elle entre 32 et 36% quelle que soit la situation, avec, on l’a dit, la première place à chaque fois.

Alors qu’il reste une semaine pour déposer officiellement les listes, le parti socialiste et Europe Ecologie doivent donc s’activer en coulisses pour tenter d’appliquer la bonne stratégie afin de faire tomber Georges Frêche. Mais pour l’heure, l’entente ne semble pas être au beau fixe. Ainsi, Jean-Louis Roumégas a accusé dimanche le PS de "jouer à l’Arlésienne" au sujet d’une éventuelle alliance entre les deux camps dès le premier tour. "L'importance de l'enjeu de l'élection régionale en Languedoc Roussillon ne mérite pas qu'on joue +au chat et à la souris", a répliqué François Lamy, conseiller de martine Aubry. Pour l’heure Georges Frêche peut donc dormir tranquille.