François Fillon a-t-il "la tentation de Bruxelles" ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Le Monde" affirme que le premier ministre "se pose en recours" à la présidence de l’Union. L’intéressé dément.

Un communiqué laconique de deux paragraphes pour couper court aux spéculations : lundi, en début d’après-midi, le service de presse du premier ministre François Fillon a diffusé une déclaration rappelant le soutien "sans réserve" que l’hôte de Matignon apporte à la candidature de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne (lire la déclaration - format PDF).

Le quotidien Le Monde daté de mardi affirme pourtant que François Fillon se posait "en recours", au cas où le président sortant de la Commission ne parviendrait pas à être investi par le Parlement européen, mercredi 16 septembre. L’hypothèse n’est pas nouvelle : le nom de François Fillon avait déjà circulé pour succéder à l’ancien premier ministre portugais à la tête de la Commission, en juillet 2009.

François Fillon à Bruxelles, ce serait "mieux que Barroso", lâchait à l’époque, l’eurodéputé Vert Daniel Cohn-Bendit, suscitant même une réaction intéressée de l’ambassadeur suédois à Paris : ce dernier voyait en François Fillon un potentiel "président de la Commission européenne très impressionnant".

Pour relancer la "piste François Fillon",Le Monde relate une intervention du premier ministre ce week-end, devant d’anciens chefs de gouvernement européens réunis lors d’un séminaire, à Ambrosetti, en Italie. Intitulée "une stratégie économique pour l'Europe", l’intervention avait, relève le quotidien, "des allures de programme", pour un président de la Commission.

"La stratégie de Lisbonne [défendue par José Manuel Barroso, NDLR] était un beau projet, plein d’ambition, mais il faut reconnaître son échec au moment de redéfinir notre méthode", a notamment asséné François Fillon dans son intervention, avant de plaider en faveur "d’une stratégie économique volontariste" :