François Bayrou présente sa vision de la "social-économie"

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Administrator User , modifié à
François Bayrou a présenté le volet économique et social de son programme présidentiel, fondé sur un budget équilibré de 21 milliards d'euros donnant priorité à la réduction de la dette et à l'aide aux entreprises. Le candidat UDF à la présidentielle s'est engagé à ne pas augmenter les prélèvements obligatoires dans leur ensemble. Il a jugé "intéressante" l'idée d'une TVA sociale.

Après Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, c'était au tour de François Bayrou de présenter ce matin le chiffrage de son projet présidentiel. "Notre projet représente 21 milliards d'euros de dépenses nouvelles avec en face 21 milliards d'euros d'économies", a déclaré le candidat centriste. François Bayrou a précisé que les économies de 21 milliards d'euros seraient trouvées dans quatre domaines: la réduction des exonérations de charges, la suppression progressive des niches fiscales, les économies liées à la modernisation de l'Etat et celles provenant des collectivités locales. "Nous concentrerons progressivement en trois ans les exonérations de charges sur les petites et moyennes entreprises et sur les salaires au-dessous de 1,3 smic. Cela représentera neuf milliards d'euros d'économies", a déclaré François Bayrou. S'il est élu, le candidat béarnais proposera un "contrat de solidarité" avec les collectivités locales dans le but d'obtenir trois milliards d'euros. François Barou propose aussi de plafonner "progressivement" le montant global des niches fiscales. "Cela représentera quatre milliards d'économies", a-t-il affirmé. Les économies provenant d'"actions de modernisation de l'Etat" sont chiffrées à cinq milliards d'euros. François Bayrou a par ailleurs jugé "intéressante" et à suivre l'idée d'une TVA sociale et a estimé que sa proposition de créer deux emplois sans charge constituait "un pas" en attendant. "La TVA sociale est une idée intéressante, a déclaré le candidat UDF. Prenant l'exemple de l'Allemagne qui a fait un petit pas dans cette direction, François Bayrou pense que "cette expérience mérite d'être suivie." "Nous pouvons faire un pas sans avoir à remettre en cause la charpente de la répartition des charges de la protection sociale en France, a-t-il ajouté. Ce pas, c'est pour moi la proposition faite à toute entreprise qui le souhaitera de créer deux emplois nouveaux sans charge pendant cinq ans."