François Bayrou fustige la "dérive des institutions"

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Administrator User , modifié à
François Bayrou a stigmatisé la "dérive des institutions" et défendu sa "vision présidentielle" des affaires de l'Etat lors d'un déplacement de campagne à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.

François Bayrou a décidé de remettre une couche sur le fonctionnement de l'Etat dans les dernières affaires qui ont secoué la campagne présidentielle. Jeudi soir, le président de l'UDF, lors d'une conférence de presse à Aix-en-Provence, s'est dit "en colère contre la dérive des institutions qui fait que les services de l'Etat sont à la discrétion de ceux qui ont le pouvoir comme on l'a vu dans l'affaire Clearstream ou dans des affaires plus récentes". Le président de l'UDF s'est prononcé en faveur de « "commissions parlementaires" qui sauraient garantir leur indépendance. Entre bain de foule dans le centre ville, déjeuner avec les membres de la communauté musulmane et débat avec les étudiants de l'Institut d'études politiques, le candidat à la présidentielle a décliné sa vision de la gestion des affaires du pays, une "gestion de père de famille" avec le terme "équilibre" en maître-mot. "Les chiffres des promesses de mes adversaires sont astronomiques. Je refuse l'addition de promesses dont on sait qu'elles sont irréalisables", a-t-il expliqué. Celui que les sondages présentent désormais à la hausse ne boude pas son plaisir de venir une nouvelle fois bousculer l'ordre établi. "On est exactement au moment où l'on sent qu'un événement qui n'était pas prévu peut se réaliser", a-t-il encore dit. "Je n'envisage pas d'autre scénario que celui de la victoire". François Bayrou a même évoqué la candidature de José Bové, dernier postulant déclaré dans la course à l'Elysée. "Dans cet espace de l'extrême gauche, il y a désormais beaucoup de candidatures. C'est un courant politique qui cherche son équilibre", a jugé le Béarnais. "Et il n'est pas facile pour un courant de trouver son équilibre. J'en parle par expérience", a-t-il conclu.