Le premier ministre François Fillon s'est félicité mardi du rassemblement de la majorité, UMP, Nouveau centre, Gauche moderne, Parti radical et Progressistes, pour le scrutin du 7 juin, "autour d'un vrai projet européen", "pour la première fois depuis un demi siècle". "Fédéralisme ou souveranisme, libéralisme ou socialisme, ça n'est pas le sujet de cette élection", a-t-il déclaré devant un bon millier de militants et d'élus du grand ouest, qui l'ont ovationné debout.
Le chef du gouvernement a plaidé pour une "Europe politique" qui a "la capacité et la volonté d'agir", une Europe "entraînée par des nations décidées". "L'Europe politique, c'est une Europe où le Conseil européen n'est pas paralysé par l'obsession du consensus", a ajouté François Fillon venu faire campagne dans son ancien fief des Pays-de-la-Loire pour soutenir les deux têtes de liste de la région Ouest, Christophe Béchu et Elizabeth Morin.
"Pendant longtemps on a cru que cette Europe politique n'était pas possible" et Nicolas Sarkozy "a fait la démonstration du contraire", a-t-il dit saluant à la fois les "engagements tenus" par le chef de l'Etat au plan national et ses six mois de présidence à la tête de l'Union européenne. "Le débat intentionnel est derrière nous, parce que le président de la République a réussi l'exploit de trouver un compromis" avec le Traité de Lisbonne, a-t-il encore déclaré.
Enfin, le chef de la majorité a ironisé sur le flou des positions socialistes sur la question de l'adhésion de la Turquie à laquelle il réaffirmé son opposition: "il faut dire que le parti socialiste qui cherche encore son axe de campagne en change au gré du vent".