Fillon maintient la barre des réformes

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Europe1.fr (avec AFP)
"Nous devons ajuster mais pas changer notre ligne politique" a t-il martelé aux élus UMP.

Pendant près de deux heures, François Fillon a écoutés les élus UMP réunis à huis clos en séminaire tirer les enseignements de l’après-régionales. Avant de les exhorter à marcher main dans la main avec le gouvernement jusqu'en 2012 sans dévier du cap des réformes.

Pour le premier ministre, le cap politique de Nicolas Sarkozy est le bon, même si les Français ont manifesté une impatience "parfois violente" face au rythme des réformes "qui n'est pas le même que celui des attentes". "Nous devons resserrer, ajuster, mais pas changer notre ligne politique", a-t-il martelé, assurant que la majorité était en phase sur ce point avec l'exécutif et que leur coopération "s'amplifierait".

"Que ce mouvement global rencontre aujourd'hui des grippages, franchement, ce n'est pas vraiment surprenant, qu'il provoque des incompréhensions, ça ne l'est pas non plus", a insisté François Fillon. Malgré les critiques, malgré les doutes, je suis convaincu que l'estime qui nous est accordée par les Français est liée à notre courage de réformer", a-t-il expliqué.

Autocritique revue la baisse

Le chef du gouvernement a également nettement relativisé l'autocritique qui avait prévalu au lendemain de la défaite. "Dans cette élection régionale, la gauche n'a pas gagné sur son projet, elle a gagné sur sa critique. Cela ne nous exonère pas de nos responsabilités, mais ça relativise quand même un peu l'adhésion des Français aux propositions du Parti socialiste", a-t-il relativisé.

Il a réaffirmé que la réforme des retraites, la réduction des déficits, les mesures de soutien à la reprise, l'emploi, la sécurité et la réforme territoriale seraient les axes prioritaires de la politique menée par le gouvernement.

Quant au projet de loi sur l'interdiction du port de la burqa, il a assuré : "Je vais proposer d'aller le plus loin possible dans l'interdiction générale", en dépit des réserves formulées par le Conseil d'État.