Fillon défend Hortefeux, la gauche s'indigne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Réagissant à la vidéo de son "dérapage", des responsables politiques et associatifs réclament la démission du ministre de l’Intérieur.

Brice Hortefeux est "victime d'une campagne de dénigrement assez scandaleuse […]. Aucun des propos qu'il a tenus ne peuvent lui être reprochés" : invité du journal de 20 heures de TF1, jeudi soir, le premier ministre François Fillon a réagi à la diffusion d’une vidéo montrant le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux tenir des propos "douteux", lors de l’université d’été des Jeunes Populaires, le 5 septembre.

"Il n'y a pas l'ombre du début d'une polémique sur ce sujet", a martelé le premier ministre, ajoutant : "Je veux redire à Brice Hortefeux toute la confiance qui est la mienne."

Jean-Louis Borloo, Eric Woerth, le message a été repris en boucle, jeudi soir, par plusieurs membres du gouvernement, sur les plateaux de télévision :

La phrase prononcée par Brice Hortefeux a suscité un tollé à gauche. "J'ai été choquée et consternée par [ces] propos insultants", a réagi la patronne du Parti socialiste, Martine Aubry.

"La question est de savoir : "que fait t-il encore au gouvernement à cette heure-ci ?" s’interroge le porte-parole du PS, Benoit Hamon. Ecoutez-le au micro Europe 1 d'Aurélie Herbemont :

 

"Le président de la République doit le démettre immédiatement […]", a renchéri le porte-parole du PS, Benoît Hamon. Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a lui aussi demandé la démission du ministre.

"La dignité du pouvoir en place s'ébroue encore un peu plus dans le caniveau de sa pensée lepéniste. On sait dorénavant ce que [Brice] Hortefeux a dans le ventre. Et ça ne sent pas bon", ont réagi les Verts.

Du côté associatif, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a accueilli "avec stupeur mais sans surprise" ces propos qualifiés de "racistes". L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est déclarée "choquée" et SOS Racisme a fait part d'un "profond malaise".

Enfin, le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d’avoir tenu des propos racistes et "mis à la retraite d'office" mercredi, lors du conseil des ministres, a affirmé, sur France Info, qu’il n’était pas "le plus raciste des deux". "Il m'a mis à la retraite d'office, je souhaite qu'il vienne me rejoindre maintenant", a-t-il ajouté.