Faible mobilisation contre "l'asphyxie" de l’Education

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La première grève dans l'Education nationale depuis la rentrée a été faiblement suivie mardi, en l'absence d'unité syndicale.

Le premier mouvement des enseignants depuis la rentrée aura finalement été peu suivi. Les manifestants entendaient dénoncer les suppressions de postes, la réforme de la formation des enseignants, obtenir une meilleure revalorisation des salaires et une amélioration des conditions de travail.

"On se contente en matière de formation des maîtres d’axer toute la formation sur la maîtrise des connaissances disciplinaires mais on ne s’occupe pas de leur transmission", regrette Gilles Moindrot, le secrétaire général du syndicat Snuipp-FSU. Ecoutez-le au micro de Noémie Schulz :

 

A Paris, où les manifestants étaient 2.900 selon la police, 8.000 selon la FSU, on pouvait lire sur la banderole de tête : "Système éducatif, emploi, salaires, conditions de travail, l'Ecole est asphyxiée : stop!". En province, les cortèges mêlaient souvent enseignants, lycéens, étudiants mais aussi postiers, également en grève mardi.

"Assez de cadeaux pour la France d'en haut, assez de coups bas pour la France d'en bas", ont scandé les manifestants grenoblois. "La politique de casse du gouvernement ne permettra plus à l'éducation de jouer son rôle alors qu'on a dans cette ville de nombreux quartiers défavorisés", a déclaré à Marseille Josiane Dragoni, de la FSU.

Luc Chatel a déclaré mardi sur RTL qu'il n'était pas question de revenir en arrière. "Cette politique nous permet de mettre en place la revalorisation financière des enseignants, qui est très attendue", a précisé le ministre de l'Education. D’autres suppressions de poste sont à prévoir en 2011. "Le président de la République ne m'a pas demandé et n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux."

Dans le supérieur et la recherche, l'Unef, Sud Etudiant et les associations Sauvons l'université et Sauvons la recherche appelaient également à manifester. Point commun aux enseignants allant du primaire au supérieur : le rejet quasi-unanime des derniers arbitrages sur la réforme de la formation des enseignants, qui prévoient les concours pendant l'année de master 2, des épreuves plus axées sur les disciplines que sur la pédagogie et des masters plutôt généralistes pour faciliter la reconversion des étudiants échouant aux concours.