Fadela Amara engluée dans le plan "Espoir Banlieue"

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avec Jérôme Chapuis , modifié à
Fadela Amara va faire le point sur le dossier, jeudi après-midi, à l'Elysée, lors d'une réunion ministérielle.

"Fadela Amara a un problème de structures et de management" : le constat est posé par un conseiller du président de la République, interrogé par Europe 1, alors qu’une réunion ministérielle doit se réunir, jeudi à 17 heures, à l’Elysée, sur la mise en œuvre du plan "Espoir Banlieue".

Elevé au rang de "priorité nationale" par Nicolas Sarkozy, en février 2008, celui-ci prévoit un ensemble de mesures dans les domaines de l’éduction (création de "sites d’excellence", de l’emploi ("contrats d’autonomie") ou sur le désenclavement des quartiers.

Amis ou ennemis font la même analyse du travail de Fadela Amara sur ce dossier : "Elle est mal entourée", jugent-t-ils. Et de citer les nombreux changements dans son staff : en deux ans, Fadela Amara a changé à cinq reprises de directeur de cabinet, et le dernier est arrivé il y a huit jours.

"Elle a raté sa métamorphose en ministre", tranche un proche de Nicolas Sarkozy, tout en lui reconnaissant des circonstances atténuantes. "Difficile d’obtenir des arbitrages face à Martin Hirsch", un énarque qui connaît tous les rouages de l’Etat, affirme-t-il encore.

En somme, Fadela Amara serait avant tout victime de ses collègues, comme le résume le député-maire socialiste de Sarcelles, François Pupponi, interrogé par Europe 1 : "Peut-être qu’elle aurait pu faire mieux ; mais le vrai problème, c’est que derrière, les autres ministères ne suivent pas."

Sa vraie chance : le Président reste très attaché à sa personne. En témoigne par exemple le soutien inconditionnel qu’elle reçoit de Brice Horteufeux, l’ami du chef de l’Etat : celui-ci espère bien la convaincre de figurer sur une liste UMP pour les régionales en Auvergne.