Exclu du PS, Georges Frêche reste serein

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Administrator User , modifié à
Georges Frêche a été exclu du Parti Socialiste hier. Le président de la région Languedoc-Roussillon n'a pas vraiment été ébranlé par cette décision prise par la commission nationale des conflits du PS. Il garde son soutien à la candidate socialiste à la Présidentielle, Ségolène Royal.

Imperturbable Georges Frêche... Exclu du Parti Socialiste, le président de la région Languedoc-Roussillon n'a pas flanché hier, puisque son emploi du temps n'a pas été le moindre modifié. Lors d'un déplacement à Montpellier, il a appelé ses amis "à conserver leur carte du PS" et "à voter pour Ségolène Royal". Enfin, il a déclaré qu'il entend "conserver tous ses mandats". La décision a été prise à l'unanimité hier par la commission nationale des conflits du PS. Il s'agissait de condamner Georges Frêche pour ses déclarations sur la forte proportion de noirs dans l'équipe de France de football. "Dans cette équipe, il y a neuf "blacks" sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays", avait déclaré le 14 novembre dernier, le président de la région Languedoc-Roussillon, devant le conseil d'agglomération de Montpellier. Pour la commission, les propos incriminés "ne sont pas compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des Droits humains qui fondent depuis toujours l'engagement du PS et sont contenues dans sa déclaration de principe mais aussi dans les principes constitutionnels de notre république".La candidate socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, n'a pas souhaité réagir à la décision. Elle "prend acte", selon son directeur de campagne François Rebsamen.Par contre, S.O.S Racisme a salué cette exclusion. "Nous espérons que dorénavant, plus aucun parti républicain ne tolérera en son sein des individus aux propos populistes, racistes, homophobes ou sexistes", a dit l'association. Cette semaine déjà, Georges Frêche a été condamné à 15.000 euros d'amende, cette fois pour avoir traité des harkis de "sous-hommes". C'était le 11 février 2006 lors d'une cérémonie publique. La justice a qualifié ces propos d'"injure envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse".