Européennes : les ministres appelés en renfort

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Contrairement aux municipales, le président demande à son gouvernement de s’impliquer dans la campagne.

L’INFO. Les élections européennes, c'est dans une grosse quinzaine de  jour et la campagne a plus que du mal à démarrer. Dans tous les camps, on essaye donc de mobiliser les troupes. A gauche, comme l’a raconté jeudi matin Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, la consigne est claire : "tous sur le terrain, tous en campagne".

"Tout faire pour limiter la casse". La stratégie est l’inverse de celle utilisée lors des dernières élections municipales. A l’époque, personne ne voulait du soutien des ministres sur le terrain, et la consigne était de faire une campagne "locale". Cette fois ci, le président de la république et son Premier ministre ont demandé aux membres du gouvernement de faire des meetings départementaux sur leurs terres électorales.

"La défaite on va l’avoir de toute façon, mais il faut tout faire pour limiter la casse", raconte un ministre. Manuel Valls va s’engager lui aussi. Le 22 mai prochain, il fera même un meeting à Barcelone, sa terre natale, avec les socialistes espagnols. Le lendemain, il ira soutenir Vincent Peillon à Lyon, la tête de liste du PS dans le Sud Est. Voilà pour la forme.

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L’argument Martin Shulz. Sur le fond, la ligne est également calée : l’idée est de tricoter un message sur mesure pour les socialistes afin de leur donner envie de sortir de chez eux. En gros, les candidats et ministres en déplacement doivent expliquer qu’en votant à gauche, on peut favoriser l’arrivée d’un président social-démocrate à la Commission européenne, à savoir Martin Shulz, le social-démocrate allemand.  Une solution politique qui permettrait de sortir de la contrainte des 3% de déficit. Un argument qui fonctionne à plein au sein d’une gauche qui espère encore réorienter la politique européenne.

A droite, on se concentre également sur son cœur de cible : "il faut qu’on s’adresse aux retraités, et à nos militants. Ce sont eux qui vont voter", confirme un cador de l’UMP. Comprendre : "ça ne sert à rien de perdre de l’énergie avec une campagne grand public, concentrons nous sur nos forces." A moins de trois semaines du scrutin, les partis ont bien conscience que l’abstention sera l’invité principal et qu’il faut donc aller à l’essentiel. Ce qui explique peut-être pourquoi, lors de son intervention télévisée mardi sur BFMTV, le président François Hollande n’a pas prononcé une seule fois le mot Europe.

 

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