Estrosi : "la pause, c’est de l’action"

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Le maire de Nice est revenu sur la pause annoncée par Nicolas Sarkozy pour 2011.

"On ne va pas arrêter". Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé dans un entretien au Figaro Magazineune pause dans les réformes dans le courant de l’année 2011, Christian Estrosi a assuré que cette pause n’empêcherait pas l’action politique de se poursuivre. "La pause, c’est avoir de l’action comme jamais par le passé pour donner toute l’efficacité aux réformes que nous avons engagées. On ne ralentit pas dans les textes législatifs. Au contraire, on les simplifie pour plus d’efficacité.", a affirmé vendredi sur Europe 1 le maire de Nice.

Le ministre de l’Industrie a également évoqué les régionales, qui s’annonce bien mal pour la majorité présidentielle. "Dès le premier tour, nous serons sans doute en tête", a lancé Christian Estrosi. "Les Français en ont assez d’entendre Madame Aubry qui répète à qui veut bien l’entendre qu’elle veut repeindre toute la France en rose. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la démocratie. Et les Français sont conscients que dans la période difficile que nous avons connus, et où nous avons réussi à obtenir les meilleurs résultats de la zone euro, c’est parce que le courage de Nicolas Sarkozy était au rendez-vous. Nous le retrouverons dans les urnes dès le premier tour. J’appelle à la mobilisation et à l’énergie de chacun."

Ravitailleurs : "C’est inacceptable"

Le maire de Nice a également défendu sa politique, lui qui veut faire de sa ville la plus vidéosurveillée de France. "91% des Niçois adhèrent au fait que lorsqu’on est un honnête citoyen, on puisse être protégé", a assuré Christian Estrosi. "C’est de la vidéoprotection. Que j’ai pu proposer qu’il y ait une caméra pour 600 habitants, là où il y en a une pour 2.000 habitants à Paris, c’est tout à notre honneur. Les seuls qui ont à craindre de tout cela, ce sont les voyous et les délinquants, qui sont désormais sous surveillance."

Enfin, en tant que ministre de l’Industrie, Christian Estrosi a dénoncé la décision américaine de favoriser Boeing dans l’appel d’offres des ravitailleurs de l’armée américaine. " Quand je vois qu’on m’accuse de faire trop de protectionnisme et d’interventionnisme en disant que la voiture Renault ce n’est pas en Turquie qu’elle doit se faire, quand je vois que les Américains ne respectent pas des règles d’appels d’offre alors que nous étions les mieux placés pour les avions ravitailleurs avec Airbus, eh bien c’est inacceptable", a lâché le maire de Nice. "Le président de la République rencontrera monsieur Obama prochainement pour s’en expliquer, avec le soutien de tous nos partenaires européens."