Eric Besson veut supprimer la "jungle" de Calais

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de l'Immigration a confirmé jeudi son intention de faire disparaître la "jungle", un terrain vague de Calais où trouvent refuge des centaines de clandestins en transit, "avant la fin de l'année". Il a annoncé "six actions concrètes" pour aider les migrants, en martelant qu'il ne créerait pas de "mini-Sangatte".

La "jungle" fermera "avant la fin de l'année". C'est Eric Besson, le ministre de l'Immigration qui a fait cette annonce, jeudi, lors visite jeudi à Calais. La "jungle", au coeur du débat médiatique depuis plusieurs semaines, est une vaste zone sablonneuse proche du port de Calais, où des centaines de migrants en transit trouvent refuge au milieu des usines. Selon Eric Besson, "il n'y a pas assez de pressions de la police sur les passeurs et les filières clandestines."

Le ministre double cette annonce d'une série de mesures humanitaires, soit "six actions concrètes" qui ne devront pas constituer un "mini-Sangatte". Eric Besson a notamment cité "un point de recueil de demandes d'asile qui devrait être opérationnel le 5 mai", "un point de distribution de repas", un autre "permettant un accès aux soins" ainsi qu'un autre emplacement qui serait "un point d'accueil supplémentaire pour les personnes les plus fragiles", les femmes et les enfants notamment.

Dernier axe retenu par l'ancien socialiste : une pique contre la Grande-Bretagne. "Nos amis britanniques doivent prendre une part plus grande dans le contrôle de leur frontière avec l'espace Schengen" a martelé Eric Besson. "Seul le message clair et crédible que la frontière vers l'Angleterre ne peut être franchie permettra de dissuader durablement les filières d'immigration clandestines de s'implanter à Calais."

Depuis la fermeture, en novembre 2002, du centre de la Croix-Rouge de Sangatte, des centaines de migrants, principalement des Afghans et Irakiens, errent dans la région de Calais dans l'espoir de gagner clandestinement l'Angleterre. Selon les associations, il y aurait actuellement environ 800 migrants (Afghans, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians, Kurdes...) qui errent dans le Calaisis, et jusqu'à 1.600 sur tout le littoral du Nord/Pas-de-Calais.