Embryons : les députés PRG s'en vont

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avec AFP

Le débat à l'Assemblée sur la proposition de loi des radicaux de gauche autorisant la recherche sur l'embryon a été chahutée jeudi soir. La décision d'arrêter la séance à une heure du matin a suscité la fureur des radicaux qui ont quitté l'hémicycle. Après deux heures d'empoignades sur la procédure, le président du groupe des radicaux de gauche (RRDP), Roger-Gérard Schwartzenberg, s'est levé pour dire : "Nous sommes empêchés de légiférer et d'exercer le droit à légiférer et nous devons en tirer les conséquences, nous ne pouvons pas continuer à siéger dans des conditions parfaitement artificielles, illégitimes et inconstitutionnelles". Il a été suivi immédiatement par les députés écologistes, qui ont aussi quitté l'hémicycle.

A la reprise après dîner, Roger-Gérard Schwartzenberg, avait jugé qu'il était "inadmissible de s'arrêter à une heure du matin", comme venait de l'annoncer officiellement le président de séance. Celui-ci a expliqué que la décision avait été prise mardi en conférence des présidents, réunion à laquelle Roger-Gérard Schwartzenberg a participé.  Vu les deux motions de procédures et les 300 amendements, s'arrêter à une heure du matin signifiait que le texte ne sera pas examiné dans la journée, la seule dans l'année réservée au groupe des radicaux de gauche. Il faudrait alors que le texte soit repris par un autre groupe parlementaire, par le gouvernement ou mis à l'ordre du jour de l'Assemblée. Mais, tout cela repousse de plusieurs semaines l'adoption de ce texte, déjà voté au Sénat début décembre.

Depuis jeudi matin, l'UMP a multiplié les amendements et motions de procédure pour repousser au maximum l'examen du texte et empêcher qu'il ne soit examiné dans le temps imparti de la seule journée de jeudi. François de Rugy, co-président du groupe écologiste, a demandé sans succès à l'UMP de retirer les amendements.