Elections sénatoriales : cinq choses à savoir

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Louis Hausalter , modifié à
MODE D'EMPLOI - La moitié des sénateurs seront renouvelés dimanche. On vous explique tout.

Et voici la troisième élection de l'année ! Dimanche, la moitié des membres du Sénat seront renouvelés. Certes, vous n'aurez probablement pas à vous rendre aux urnes. Mais que cela ne vous empêche pas d'en savoir un peu plus sur ce scrutin légèrement complexe.

• Qui va voter dimanche ?

Pas vous, à moins que vous ne fassiez partie du collège des grands électeurs, et que vous n'habitiez dans l'un des 59 départements et 4 collectivités d'outre-mer concernés. En effet, seuls les 87.000 grands électeurs, qui sont très majoritairement des conseillers municipaux, élisent les sénateurs. Ils sont même obligés de voter, sous peine d'amende.

Par ailleurs, cette élection n'a pas lieu sur tout le territoire, puisque la moitié des 348 sénateurs sont renouvelés, comme c'est le cas tous les trois ans. Les départements concernés sont ceux qui vont, dans l'ordre de numérotation, de l'Ain à l'Indre et du Bas-Rhin au Territoire de Belfort, à l'exception des départements franciliens. Enfin, une élection partielle aura lieu en Mayenne, où le sénateur Jean Arthuis a démissionné en juin.

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• Comment fonctionne le scrutin ?

Ça dépend. Dans les départements où ne sont élus qu'un ou deux sénateurs et en outre-mer, c'est le scrutin majoritaire à deux tours qui prévaut, sachant que les deux tours ont lieu dans la journée. Dans les départements qui élisent trois sénateurs ou plus et pour les sièges concernant les Français de l'étranger, le scrutin aura lieu à la proportionnelle, et les partis doivent présenter des listes paritaires.

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• Pourquoi la gauche devrait-elle perdre le Sénat ?

En 2011, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, la gauche s'était emparée de la majorité au Sénat. Toutefois, après le succès de la droite aux municipales, on peut aisément prévoir que le collège des grands électeurs votera majoritairement à droite. Réponse définitive dimanche soir.

Toutefois, même en cas de bascule à droite, cette élection ne changera pas grand-chose pour le gouvernement, puisque le Parti socialiste ne disposait pas de la majorité absolue au Sénat, contrarié par 20 sénateurs communistes qui contestent la ligne économique de l'exécutif. De toute façon, si le Sénat participe au vote des lois, c'est l'Assemblée nationale qui a toujours le dernier mot en cas de désaccord

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• Le FN va-t-il avoir un sénateur ?

C'est la grande interrogation du scrutin. Le Front national présente des listes dans tous les départements où l'on votera, mais théoriquement, il n'a pas assez de grands électeurs pour faire élire un sénateur. Marine Le Pen compte donc sur des élus locaux qui ne sont pas encartés au FN, mais qui pourraient tout de même lui donner leurs voix. Ses meilleures chances se situent dans le Var et les Bouches-du-Rhône, deux départements où l'extrême droite a cartonné aux municipales.

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• Qui sera le nouveau président du Sénat ?

L'actuel président, le socialiste Jean-Pierre Bel (photo), a d'ores et déjà prévenu qu'il quitterait son poste. La lutte pour le fauteuil de président, le "plateau" en jargon sénatorial, devrait de toute façon se jouer à droite. Trois sénateurs UMP sont en lice : Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, Gérard Larcher, qui a déjà présidé le Sénat entre 2008 et 2011, et Philippe Marini, président de la commission des finances de la Haute assemblée.

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