Dupont-Aignan va quitter l'UMP

  • Copié
Administrator User , modifié à
Le candidat gaulliste à l'élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan, qui se présente en dehors de l'UMP, annonce son départ du parti présidé par Nicolas Sarkozy. Il évoque des désaccords avec le président de l'UMP qui se réunira en congrès ce dimanche pour désigner son candidat à la présidentielle.

"Je quitte l'UMP parce qu'à partir du moment où je suis candidat définitivement et sûrement à l'élection présidentielle, dans la conception gaulliste qui est la mienne, je n'appartiens plus à un parti politique quel qu'il soit", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan. Il avait fait savoir vendredi qu'il lui avait été refusé le droit de s'exprimer lors du congrès de l'UMP qui doit introniser dimanche Nicolas Sarkozy comme son candidat. Nicolas Dupont-Aignan, âgé de 45 ans, dit avoir l'assurance d'obtenir 375 signatures d'élus locaux sur les 500 nécessaires pour que sa candidature à la présidentielle soit avalisée par le Conseil constitutionnel et appelle "tous les républicains de droite et de gauche, de Jean-Pierre Chevènement à Michèle Alliot-Marie" à le rejoindre. Le président du Mouvement républicain et citoyen avait pensé un temps être candidat à la présidentielle avant de se rallier à Ségolène Royal. Quant à la ministre de la Défense, qui avait laissé plané le doute sur son éventuelle candidature en dehors de l'UMP, elle s'est ralliée à Nicolas Sarkozy vendredi. "Il apparaît qu'il n'y a pas de liberté d'expression au sein de l'UMP, qu'on est entré dans le star system et que les gaullistes n'y ont pas leur place", affirme le député-maire d'Yerres (Essonne). Il invoque également "des désaccords sur le fond" avec son parti, notamment sur l'Europe. "Je ne peux pas accepter que l'UMP veuille faire revoter par le parlement une mini-constitution bafouant ainsi le vote des Français", explique-t-il. La France s'est prononcée négativement par référendum sur le projet de Constitution européenne le 29 mai 2005. Depuis, certaines voix s'élèvent pour relancer ce projet qui a été approuvé par 18 Etats membres de l'Union européenne comme l'a rappelé la chancelière allemande Angela Merkel dans un entretien au quotidien Le Monde. Nicolas Sarkozy a proposé mi-décembre de faire ratifier par le Parlement français un traité constitutionnel européen "simplifié". Nicolas Dupont-Aignan souhaite également changer les règles de fonctionnement de la Banque centrale européenne (BCE) et faire de l'euro un instrument de croissance. Si les "partenaires" européens de la France refusaient cette nouvelle orientation, il faudrait "quitter l'euro", estime le candidat gaulliste. Cet ancien membre des cabinets ministériels explique que sa campagne sera soutenue par le mouvement "Debout la République" qu'il a créé en 1999 en tant que courant souverainiste du RPR de l'époque et qui est par la suite devenu le courant gaulliste et républicain de l'UMP.