Dray maintient sa candidature aux régionales

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Le député de l'Essonne accuse la direction du PS de "vouloir lui faire payer un certain nombre de faits politiques qu'elle ne lui a jamais pardonnés".

Il n’entend pas en rester là en dépit de la décision des instances dirigeantes de l’évincer des régionales de 2010. Julien Dray a annoncé dimanche le maintien de sa candidature aux élections régionales dans l'Essonne, estimant qu'en rejetant celle-ci, le PS avait "foulé aux pieds" des "valeurs fondamentales de la République", comme la présomption d'innocence.

Sur son blog, le député de l'Essonne se défend de s'accrocher à son fauteuil de conseiller régional par intérêt ou par vanité. "Ma candidature n'est ni une question personnelle, ni une question d'avantages matériels, mais une question de principe", écrit Julien Dray.

"C'est pour ces principes et ces valeurs, qui ont été foulés aux pieds des mois durant, que je maintiens ma candidature : la présomption d'innocence, le refus du lynchage médiatique comme loi (de la jungle), la préservation de la vie privée", souligne-t-il. Et de fustiger la direction du PS qui "au nom de l'opinion", a réclamé sa mise à l'écart et lui "fait payer un certain nombre de faits politiques" qu'elle ne lui a "jamais pardonnés".

Selon une information révélée par Europe 1 mardi, la fédération socialiste de l'Essonne a bloqué la candidature du conseiller régional sortant, en raison de ses démêlés judiciaires, tout en affirmant qu'il pourra se présenter au scrutin de mars 2010 s'il obtient un classement sans suite de l'affaire le visant.

Une enquête préliminaire est toujours en cours sur les mouvements de fonds suspects entre les comptes des plusieurs associations, comme les Parrains de SOS Racisme et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), et les comptes de Julien Dray. Julien Dray a nié toute malversation depuis le début de l’affaire et dénoncé ce qu'il voit comme une procédure politique.

Deux de ses amis socialistes ont réagi dimanche. Invité de l’émission Dimanche + de Canal, François Hollande a estimé que Martine Aubry devrait rencontrer Julien Dray pour régler ce différend. Il y a la présomption d'innocence, le mieux serait d'attendre la décision de la justice pour prendre une décision", a jugé l'ancien premier secrétaire du PS. Le député socialiste Arnaud Montebourg a, lui, fait valoir la présomption d'innocence tout en jugeant qu'il fallait respecter la décision de la fédération de l'Essonne. Ségolène Royal a, pour sa part, jugé dimanche "inadmissible" qu'on lui fasse subir "une double peine".