"Dray aurait dû être tête de liste dans l’Essonne"

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Le député-maire socialiste d’Evry a pris mercredi la défense de Julien Dray, que le PS a choisi d’écarter lors des régionales.

"Je crois à la présomption d’innocence. Julien Dray aurait du être le candidat tête de liste dans l’Essonne." Manuel Valls a apporté son soutien, mercredi sur Europe 1, au vice-président de la région Île-de-France, dont la candidature aux élections régionales dans le département a été refusée par le Parti socialiste, comme le révélait Europe 1 mardi.

Le député-maire d’Evry, dans l’Essonne, a dit "espérer" que Julien Dray "[puisse] se présenter" malgré tout : "On verra bien. Si à la fin décembre, la justice prend la décision" de ne pas mettre Julien Dray en examen, alors "Carlos Da Silva [choisi comme tête de liste socialiste dans l’Essonne] se retirera" et Julien Dray, "amer et touché" après la décision du PS selon Manuel Valls, pourra être candidat à sa place.

Evoquant le déplacement de Nicolas Sarkozy en banlieue mardi, Manuel Valls a dit avoir le sentiment, "en regardant les images, qu’on revoit et qu’on entend exactement le Nicolas Sarkozy d’il y a quelques années". En matière de sécurité, "le bilan de Nicolas Sarkozy n’est pas bon". "Les violences sur les personnes augmentent, la police se démobilise, et il y a une coupure, qui me parait très dangereuse pour la République, entre la police et les citoyens", a estimé le socialiste, qui s’est par ailleurs dit favorable au développement de la vidéosurveillance.

Interrogé sur la présence à Paris de Dominique Strauss-Kahn et sur l’aide qu’il pourrait apporter à un PS en difficulté, le maire d’Evry a dit ne pas croire aux "sauveurs", tout en reconnaissant que DSK était "un formidable atout pour les socialistes". Quant à une éventuelle candidature de l’actuel président du FMI à la présidentielle de 2012, Valls a mis en garde : "Nous verrons bien. Attention à ne pas faire l’élection présidentielle deux ans avant."

Enfin, revenant sur la polémique née des propos de Pierre Bergé sur le Téléthon, Manuel Valls a assuré qu’on avait "besoin de beaucoup d’argent pour lutter contre le Sida, le cancer, et les maladies génétiques". Estimant que l’homme d’affaires essayait de "démolir ce type d’opération indispensable aux malades", Manuel Valls a conclu : "Je ne comprends pas Pierre Bergé."