Des primaires low cost au PS

Aucun meeting national n'est prévu pour la campagne des primaires PS
Aucun meeting national n'est prévu pour la campagne des primaires PS © REUTERS - MONTAGE
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avec David Revault d’Allonnes , modifié à
EXCLU - 30.000 euros par candidat, un débat télé : le PS se prépare à des primaires discrètes.

Peu d’argent, pas de meeting national et un seul débat télé : les primaires "ouvertes et populaires" du Parti socialiste pour désigner son candidat en 2012 n’auront, en fait, rien d’un grand spectacle. Voici, selon les informations obtenues par Europe 1, le détail de l’organisation de ces tant attendues primaires :

Un budget au rabais - Chaque candidat socialiste aux primaires sera doté de seulement 30.000 euros pour faire campagne. Un peu maigre. Mais les dirigeants du PS ne veulent pas alourdir les comptes de campagne, des comptes très réglementés par le code électoral, du futur candidat à la présidentielle. Les dépenses des prétendants devraient également être plafonnées, selon les informations d’Europe 1.

Une organisation en catimini, ou presque - Pas le moindre meeting national n’est actuellement prévu lors de la campagne de ces primaires. La direction du Parti socialiste craint des débordements, comme pendant les primaires de 2006. Seul, un "grand oral" des candidats pourrait être organisé, fin août, lors des universités d’été du parti à La Rochelle.

Un plan média light - Autre surprise : aucun débat télévisé n’est programmé avant le premier tour des primaires socialistes. Là encore, de peur de dérapages. En 2006, les débats avaient été retransmis sur LCP et Public Sénat. Le parti négocie avec plusieurs chaînes, mais uniquement pour la retransmission d’un duel entre les deux finalistes. Difficile dans ces conditions d’atteindre l’objectif annoncé d’un million de votants. Le PS planche donc sur une future campagne de pub avec plusieurs agences de communication.

Un dispositif qui satisfait les proches de DSK ?

Au début du mois, les proches de Dominique Strauss-Kahn, Pierre Moscovici, François Patriat, Jean-Marie Le Guen, Gérard Collomb avaient remis en cause des "primaires dangereuses". Aujourd’hui, un autre proche de DSK, Jean-Jacques Urvoas, semble se satisfaire de formule "en toute discrétion" des primaires du parti. "Les primaires doivent nous servir à nous adresser à la France pour montrer le caractère néfaste d’une élection potentielle de Nicolas Sarkozy. Ce que je veux dire, c’est que cela ne peut pas être un débat entre socialistes. Nous ne sommes pas dans la préparation d’un congrès", a-t-il expliqué à Europe 1.

Le dépôt des candidatures pour ces primaires doit avoir lieu avant l'été, pour un vote à l'automne.