Des diplomates à la rescousse de Sarkozy

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avec AFP , modifié à
Un groupe de diplomates anonymes monte au créneau pour défendre la politique étrangère du président.

Ils qualifient le "groupe Marly" de "petite camarilla de frustrés". Un groupe de diplomates souhaitant lui aussi garder l'anonymat défend, dans Le Figaro à paraître samedi, la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, en réponse au "groupe Marly". Ces diplomates français s’étaient élevés contre la façon dont le chef de l'Etat dirige la politique étrangère sous la forme d'une tribune publiée par Le Monde.

Le groupe pro-Sarkozy a lui aussi choisi une tribune pour répondre aux auteurs de ce réquisitoire, "les héritiers d'une caste endogame qui pense que le pouvoir politique doit s'aligner sur les notes de fonctionnaires infaillibles."

Un groupe pro-Sarkozy monte au créneau

Selon eux, les diplomates frondeurs voudraient "revenir à un passé mythifié où la France ne pouvait exister qu'en s'opposant à l'Amérique, en se tenant à mi-chemin de tout le monde, c'est-à-dire nulle part, quand diaboliser l'Otan tenait lieu de réflexion."

"L'Afrique nous échappe ? Devrait-elle nous appartenir encore ? Et faudrait-il aujourd'hui avoir la nostalgie d'une Afrique de papa tenue dans la dépendance d'une aide dont on connaît le bilan, où le clientélisme tenait lieu de politique ?," renchérissent-ils.

MAM répond au groupe Marly

Vendredi, dans le journal Le Monde, Michèle Alliot-Marie a, elle aussi, réagi aux critiques du groupe "Marly"."Oui, la diplomatie française a une feuille de route : celle fixée par le président de la République", écrit la ministre des Affaires étrangères. "Elle est lucide, elle est claire. Elle s'inscrit dans une vision cohérente et globale du monde", martèle-t-elle.

D'origines, de générations et de convictions politiques diverses, actifs ou à la retraite, les diplomates du groupe Marly reprochent, dans Le Monde daté de mercredi, à Nicolas Sarkozy de ne pas écouter les diplomates professionnels. Dénonçant "amateurisme et impulsivité", ils déplorent l'impuissance de la France face aux crises africaines et arabes ou à l'émergence de la Chine, l'échec de l'Union pour la Méditerranée, l'indifférence américaine malgré le retour dans le giron de l'Otan, les fiascos à répétition dans la vente des Rafale et de l'industrie nucléaire française à l'exportation ou la faiblesse politique de l'Europe.