Départementales : la droite donnée gagnante, le FN perce

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SONDAGE E1 - L'alliance UMP-UDI emporterait entre 970 et 1.110 cantons, contre 560 à 680 pour le PS et ses alliés et 50 à 110 pour le FN, selon un sondage Ifop pour Europe 1 et Le Figaro. 

La droite est donnée largement favorite du second tour des départementales, qui aura lieu dimanche prochain. L'alliance UMP-UDI emporterait entre 970 et 1.110 cantons, contre 560 à 680 pour le PS et ses alliés et 50 à 110 pour le FN, selon un sondage Ifop réalisé pour Europe 1 et Le Figaro, publié mercredi soir. Avec 110 ou même 50 conseillers départementaux élus, le FN exploserait ses performances passées : le Front national ne compte que deux conseillers sortants, et son record est de trois élus, en 1994.

La gauche préférée dans les triangulaires. En cas de triangulaire lors du second tour des départementales, les Français préfèrent majoritairement la gauche à la droite et au FN. En cas de duel, en revanche, la droite l'emporterait largement lorsqu'elle est présente, c'est-à-dire dans la plupart des cas. Mais dans les deux cas, c'est l'alliance abstention-vote blanc qui sortirait majoritaire.

Pour rappel, le second tour des élections départementales donnera lieu, dimanche prochain, à 1.614 duels et 278 triangulaires. À noter que le sondage a été réalisé entre le 23 et le 24 mars, avant la date finale de dépôt des candidatures, et qu'il ne tient pas compte des duels droite-droite, gauche-gauche et des triangulaires sans le Front national. 

>> Le tableau ci-dessous retrace le nombre de cantons estimés gagnables par l'Ifop, pour chaque camp, selon les différentes configurations :

cantons gagnables

Les triangulaires favorables à la gauche. Lors de triangulaires, à la question : "En cas de second tour des élections départementales, ici dans votre canton, pour lesquels des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?", les sondés ont ainsi répondu à 35% pour des candidats de gauche, à 34% pour la droite et à 31% pour le FN. Mais lorsque l'abstention et le vote blanc font partie des propositions, les sondés placent en revanche gauche et droite sur un pied d'égalité (22% chacun), le FN à 20% et le bloc abstention/vote blanc à 36%. Pour rappel, ces deux types de choix n'ont pas d'influence pour l'élection d'un conseiller départemental, car ils ne sont pas comptabilisés comme "suffrages exprimés".

Les duels défavorables au FN. En revanche, en cas de duel gauche/droite, la droite l'emporterait largement, à 56% contre 44%. Dans ce cas de figure, 79% des électeurs FN opteraient pour le candidat de droite, contre 21% pour la gauche. Mais si l'abstention et le vote blanc sont pris en compte, ils obtiendraient la préférence des sondés, à 47%, devant la droite (30%) et la gauche (23%).

En cas de duel gauche/FN, la gauche obtient la préférence de 54% des sondés, contre 46% pour le parti de Marine Le Pen, qui verrait les électeurs de droite se ranger derrière lui à une courte majorité (56% contre 44%). Si l'on tient compte de ceux qui ne choisissent aucun camp, la gauche obtiendrait 32%, le FN 28% et le bloc abstention-vote blanc 40%. L'explication ? Les électeurs de droite seraient 60% à ne choisir aucun camp.

En cas de duel droite/FN, la droite l'emporterait largement, à 63% contre 37%, la majorité des électeurs de gauche se reportant sur le candidat UMP-UD (à 87% contre 13% pour le FN). En cas de prise en compte de ceux qui ne choisissent aucun camp, la droite obtiendrait 31%, le FN 21%, le bloc abstention/vote 42%. En effet, 62% des électeurs de gauche ne choisiraient ni le FN, ni la droite.

>> L’enquête a été menée du 23 au 24 mars auprès d’un échantillon de 1.902 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 2.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (hors ville de Paris et métropole de Lyon) des cantons non remportés au premier tour des élections départementales de 2015.  La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée).

>> L'analyse de Gérard Le Gall, spécialiste des sondages :

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