Depardieu sur Hollande: "je n'accroche pas"

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
LA PHRASE - C'est ce que confiait l'acteur dans un entretien en novembre dernier.

Hollande n'a pas la cote. "J'ai dû le voir une fois ou deux. Je n'accroche pas, pas assez voyou, plutôt fils à papa". Voilà ce que pense Gérard Depardieu du président François Hollande. L'acteur français a fait cette confidence lors d'un entretien accordé en novembre dernier à France Culture et paru jeudi dans "France Culture Papiers". Petite précision : cette interview dans l'émission À voix nue avait été réalisée en novembre, soit un mois avant que n'éclate l'affaire Depardieu. Après avoir annoncé son exil fiscal en Belgique, l'acteur s'était vu offrir la nationalité russe par Vladimir Poutine en personne.

Valls et Sarkozy, ses chouchous. Parce qu'il "adore les chefs de police", Gérard Depardieu confie son admiration pour deux locataires de la Place Beauvau, Nicolas Sarkozy et Manuel Valls. "J'aimais Sarkozy. Au début, je ne l'aimais pas trop, c'est un peu comme le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, que j'ai rencontré une fois avec sa femme violoniste. Ce sont des gens qui font un métier difficile, ingrat, être chef de la police, bon ! Mais, comme Sarkozy qui le fut, j'adore les chefs de la police", confie Gérard Depardieu. "Nicolas Sarkozy était un très bon ministre de l'Intérieur, de même que Manuel Valls. En général, ils ne sont pas du tout sympathiques et Sarkozy ne m'était pas du tout sympathique, puis, après, il me l'est devenu parce que tout le monde était contre lui", explique le comédien.

>>> Pendant ce temps-là, en Russie, Hollande plaisante sur Depardieu

En visite à Moscou, jeudi, François Hollande n'a pu s'empêcher de faire un bon mot sur le cas Depardieu. Évoquant l’octroi de visas aux chefs d’entreprise et investisseurs russes qu’il entend faciliter, François Hollande a observé : "Autant il nous faut limiter l’immigration, autant il ne faut pas décourager un investisseur, un chef d’entreprise russe et je dirais même aussi un artiste, une personnalité, de venir en France". "Nous laissons bien toutes les personnalités venir en Russie", a-t-il ajouté, déclenchant des rires parmi les hommes d’affaires français qui l'accompagnaient. Reste à savoir si le cas Depardieu sera évoqué devant Vladimir Poutine.