Délinquance : le PS attaque Hortefeux

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Brice Hortefeux a défendu jeudi son bilan 2009. Il est "accablant" a réagi le PS.

Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur,a présenté jeudi le bilan 2009 des chiffres de la délinquance, en baisse moyenne de 1,04% malgré des chiffres préoccupants pour les agressions, les cambriolages et les braquages. Il ne s’agit que d’un discours "rituel d’auto-satisfaction", a immédiatement réagi le Parti socialiste. Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS chargé de la sécurité, a assuré au contraire que "les chiffres de 2009 confirment la dégradation générale observée depuis plusieurs années maintenant".

"Au-delà des postures, le voile se déchire sur la fameuse politique du chiffre, la mise en perspective (2003-2009) illustre le caractère accablant du bilan de Nicolas Sarkozy", martèle le PS qui dénonce la "gesticulation sécuritaire stérile" du chef de l’Etat qui "en sept ans, a fait voter 15 lois et procéder à 120 modifications du code pénal". Les socialistes dénoncent aussi "des coupes drastiques dans les effectifs des forces de sécurité".

Brice Hortefeux, qui avait succédé à Michèle Alliot-Marie en juin, a lui défendu son bilan, attaquant au passage le discours des "Cassandres" et réfutant l’idée d’"auto-satisfaction" :

Le ministre de l’Intérieur a notamment mis en avant le fait que la tendance était clairement à la baisse de la délinquance à la fin de l’année 2009. Il a ainsi évoqué une "rupture". "Face aux donneurs de leçons, nous choisissons l'action", a insisté Brice Hortefeux en vantant la mobilisation renforcée et la réactivité accrue de ses services.

L'UMP, de son côté, a qualifié d'"excellente nouvelle" la baisse de la délinquance en 2009, estimant que "pour aller plus loin", les régions devaient marcher "main dans la main" avec l'Etat, "au lieu d'être des remparts à la politique gouvernementale".