DSK, une image de marque aux Etats-Unis

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avec Jean-Philippe Balasse, à New York , modifié à
Le patron du FMI, attendu par certains comme le Messie, bénéficie d’une belle cote aux Etats-Unis.

Candidat ? Pas candidat ? La décision de Dominique Strauss-Kahn de se présenter à l’élection présidentielle en France agite la classe politique française. Après les propos de son épouse Anne Sinclair, qui ne souhaite pas qu’il brigue en second mandat à la tête du FMI, les spéculations vont bon train sur son retour en France en fin d’année. Plébiscité dans les sondages sur la présidentielle, DSK bénéficie d’une véritable image de marque Outre-Atlantique. Décryptage.

Une bonne réputation dans les cercles financiers

Si Dominique Strauss-Kahn n’est pas une star aux Etats-Unis, il bénéficie d’une très bonne réputation dans les cercles financiers. Ce "champion d’économie" doit cette bonne cote à son flair lors des crises économiques, qui lui ont offert une certaine crédibilité. Le FMI, qu’il dirige depuis 2007, a gagné en visibilité depuis sa nomination.

"La grosse différence c’est qu’en 2007 il ne s’est pas dit c’est une petite vague, il s ‘est dit c’est une grosse tempête (…) sa cote est haute", analyse Thomas Philippon, un Français chercheur et professeur d'économie à la New York University.

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Patron du FMI, un entraînement au poste de président

Du haut de son devoir de réserve sur la situation intérieure française, Dominique Strauss-Kahn distille ses commentaires. Lui arracher un petit mot sur la politique de Nicolas Sarkozy est devenu un jeu du chat et de la souris avec les journalistes, comme lorsqu’il avait glissé aux journalistes, à l’ONU, un mot sur la polémique sur les Roms.

"N’espérez pas que je vous fournisse une réponse", avait-il déclaré, avant de lancer d’un air amusé : "Si vous me posez la question de l’image dégradée de la France, c’est sans doute que vous en avez le sentiment".

Quant aux paris sur sa possible élection, les pronostics vont bon train. Mais une chose est sûre pour les analystes : diriger le FMI est un bon entraînement pour devenir président. "Il se présente comme un chef d’Etat professionnel, c’est un bon entraînement", commente sur Europe 1 Charles Kolb, qui dirige un cercle d'économistes à Washington, et a travaillé à la Maison Blanche.

Reste à savoir si l’envie de quitter son confortable fauteuil au FMI lui prendra...