Corbeil : Dassault via Bechter en tête

Serge Dassault et Jean-Pierre Bechter en campagne à Corbeil-Essonnes. Ils ont, avec leur liste UMP, remporté le premier tour des municipales du 5 décembre 2010.
Serge Dassault et Jean-Pierre Bechter en campagne à Corbeil-Essonnes. Ils ont, avec leur liste UMP, remporté le premier tour des municipales du 5 décembre 2010. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Le premier tour de l’élection municipale a placé la liste UMP devant celle de l’union de gauche.

La droite une nouvelle fois devant la gauche à Corbeil-Essonnes. La liste de l'UMP Jean-Pierre Bechter, sur laquelle figure l'industriel Serge Dassault - en dernière position -, est arrivée en tête dimanche du premier tour de l'élection municipale partielle de Corbeil-Essonnes. Elle a recueilli 47,24% des voix.

La liste d'union de la gauche, dirigée par Bruno Piriou (PCF), vient juste derrière, avec 45,22% des voix. L'écart entre les deux listes n'est que de 177 voix. Quant à Jean-François Bayle (SE), ancien adjoint de Serge Dassault à la mairie, il obtient 7,52% des suffrages. L’homme avait annoncé vouloir mettre fin à la "guerre froide" Dassault-Piriou.

Ce scrutin a été organisé à la suite de l'annulation en septembre 2010 des élections de septembre-octobre 2009. Elles avaient été remportées par Jean-Pierre Bechter, bras droit de Serge Dassault. Le Conseil d'Etat avait estimé que la mention "secrétaire général de la fondation Serge Dassault" sur ses bulletins de vote était de nature à tromper l'électeur.

Chaque candidat s’est réjoui du résultat

A la suite des résultats, le communiste Bruno Piriou s’est réjoui devant le faible écart de voix entre les deux principales listes. Il a dit sa "conviction" que la gauche peut "gagner dimanche prochain", lors du second tour. "Une majorité de Corbeil-Essonnois souhaitent le changement", a-t-il ajouté.

"La gauche devait gagner aujourd'hui, d'après ce que j'avais cru comprendre", a ironisé l’UMP Jean-Pierre Bechter. Pour lui, son opposant communiste est "un très mauvais candidat", qui "incarne tout ce qui n'existe plus".

Jean-François Bayle s’est félicité, quant à lui, d'avoir "suffisamment de points pour être en situation d'arbitrage" et souligne que les Corbeil-Essonnois "n'ont pas tranché". Il doit rencontrer les autres candidats "entre lundi soir et mardi soir", afin d'opérer une éventuelle fusion ou de donner des consignes de vote.

Dimanche, le taux de participation s'est élevé à 42,42%, soit -5,45 points par rapport à la dernière élection de 2009.

Ce n’est pas la première fois que les Corbeil-Essonniens sont appelés à revoter pour les municipales. Les élections de mars 2008 avaient également été invalidées en juin 2009 par le Conseil d'Etat. Il reprochait à Serge Dassault, alors candidat, des "dons d'argent" à plusieurs électeurs. Le sénateur avait été déclaré inéligible pour un an, tout comme son adversaire Bruno Piriou (PCF) pour invalidation de ses comptes de campagne.