Clearstream : pour Villepin, Sarkozy est "un peu tordu"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sur Europe 1, l’ancien premier ministre pense que cette affaire "ne peut pas se résumer à Nicolas Sarkozy" et réaffirme son innocence.

"Il faut peut-être avoir l’esprit un peu tordu pour être obsédé à ce point par ce dossier, qu’il fasse confiance à la justice et toute la lumière apparaîtra." L’ancien premier ministre Dominique de Villepin pense que l’affaire Clearstream "ne peut pas se résumer à Nicolas Sarkozy". Il s’est dit "sidéré" d’entendre le président de la République en parler lors de son déplacement au Brésil. "Il faut ramener les choses à leur juste valeur", estime-t-il, "sur ces listings, il y avait plusieurs centaines de milliers de noms dont Monsieur Nagy et Monsieur Bocsa".

"Mon destin politique n’a rien à voir avec cette affaire parce que je n’ai rien à me reprocher dans ce dossier et je le montrerai." Si Dominique de Villepin s’est montré véhément à l’égard de Nicolas Sarkozy, il a affiché une certaine sérénité à quelques jours de l’ouverture du procès Cleartream où il risque jusqu'à cinq ans de prison pour "complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel de vol".

"Les trois dernières semaines montrent qu’il y a une volonté de condamner avant le procès", déplore-t-il. "Cette affaire n’est pas politique, elle fait l’objet d’une instrumentalisation politique mais je crois qu’il ne faut pas se tromper de débat." "Je veux de la sérénité, du respect et l’indépendance de la justice", affirme l’ancien ministre de l’intérieur.

"S’il y a des bénéficiaires, je n’en fais pas partie", a-t-il déclaré en réponse aux déclarations sur Europe 1 du procureur de Paris Jean-Claude Marin, l’accusant d’être "l'un des bénéficiaires collatéraux mais parfaitement conscient" de l’affaire.

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