Clearstream : le camp Sarkozy réplique

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Les proches du chef de l’Etat estiment que les commanditaires n’ont pas été punis.

Si Nicolas Sarkozy s’est contenté de prendre acte du jugement du procès Clearstream jeudi, ses proches ont plus de mal à tenir leur langue. Sans surprise, c’est Frédéric Lefebvre qui a ouvert les hostilités. Le porte-parole de l’UMP a affirmé avoir "le sentiment" que "le ou les commanditaires n'ont pas été condamnés". Il a également fait valoir qu'il fallait "tenir compte de toute la décision, y compris des attendus (du jugement) qui mettent clairement en exergue les mensonges de Dominique de Villepin entendu sous serment".

Dominique Paillé n’a pas tardé à embrayer. "Je reste un peu sur ma faim, concède l’autre porte-parole de l’UMP. Et notamment parce que rien ne permet d’éclairer une question simple : pourquoi cette machination a-t-elle été mise en œuvre, au profit de qui ? Qui était le commanditaire ?"

Cette recherche du commanditaire semble être le leitmotiv des réactions dans le camp Sarkozy. Thierry Herzog, l’avocat du président de la république, partie civile dans cette saga judiciaire, rejoint ainsi les deux membres du parti majoritaire. "Ma conviction est que seules les lampistes ont été condamnés, et je le regrette pour la justice", a-t-il asséné au micro de Matthieu Bock :

Reste que malgré ces interrogations, Dominique de Villepin ne devrait plus être inquiété dans cette affaire, son meilleur ennemi ayant fait savoir qu’il ne ferait pas appel de la décision du tribunal. A moins que le parquet décide lui-même d’un appel général qui renverrait l’ex-Premier ministre devant la justice. Ce qu’il se refuse à croire. "Le parquet, nous le savons tous, c'est la garde des Sceaux et c'est le président de la République, donc je n'imagine pas un instant...", a-t-il déclaré lors du journal télévisé France 2.