"On va réussir à faire en sorte que le chômage des jeunes redevienne inférieur au chômage général", a assuré Martin Hirsch, jeudi sur Europe 1. Le haut commissaire à la Jeunesse s’est montré optimiste : "La démographie joue en faveur des jeunes : 100.000 départs à la retraite supplémentaires chaque année, 80.000 arrivées en moins de jeunes sur le marché du travail, donc 200.000 besoins."
Interrogé sur ses propositions pour les jeunes, élaborées dans le cadre de la commission sur la politique de la jeunesse qu’il a présidée, Martin Hirsch a annoncé que des mesures étaient "pour bientôt". Les 57 recommandations du Livre Vert seront dévoilées "dans quelques jours, ou dans quinze jours, dans trois semaines, c'est au président de la République d'en décider", a encore affirmé le haut commissaire à la Jeunesse, jugeant que le président de la République et le Premier ministre retiendraient "probablement plus des trois quarts des propositions".
Amené à réagir sur l’attitude du Medef, Martin Hirsch a révélé qu’au début de son travail, les patrons lui avaient demandé de les laisser "prendre des jeunes diplômés en stage pendant trois mois, c’est bien pour eux et on n’a pas à les payer". Pendant la Commission, a-t-il poursuivi, "tout le monde est tombé d’accord pour dire que quand on embauche un jeune, on lui donne un salaire et pas un faux stage payé au lance-pierre".
Dans Le Monde daté de jeudi, Laurence Parisot, présidente du Medef, a jugé "inadmissible que l’on demande aux jeune diplômer de multiplier les stages, sans espoir d’embauche, même si l’expérience a été positive." Commentaire de Martin Hirsch : "Quand c’est Laurence Parisot qui le dit, après avoir dit l’inverse il y a quelques mois, ça veut dire que la priorité jeunes existe, et qu’elle est partagée."