Chirac en correctionnelle : le parquet ne ferait pas appel

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Le procureur de Paris aurait décidé d’accepter que l’ancien chef d’Etat soit jugé dans l’affaire des chargés de missions de la Ville de Paris.

Alors qu’expire mercredi le délai de cinq jours imparti au parquet de Paris pour faire appel du renvoi en correctionnelle de Jacques Chirac, la perspective d’une telle hypothèse semblait s’éloigner mardi. Selon plusieurs sources en effet, le procureur de Paris Jean-Claude Marin aurait décidé de laisser la procédure suivre son cours et donc laisser l’ancien président de la République comparaître pour "détournement de fonds publics et abus de confiance" dans l’affaire des emplois fictifs des chargés de mission de la Ville de Paris.

Jean-Claude Marin, réputé pour être proche de la droite, avait pourtant requis un non-lieu pour Jacques Chirac et toutes les autres personnes mises en examen dans ce dossier. Un appel, peu probable donc, provoquerait un nouvel examen du dossier par la chambre de l'instruction, repoussant d'environ un an le terme de la procédure, voire davantage. L’ancien chef d’Etat aurait alors, si la décision finale ne lui était pas favorable, la poosiblité de se pourvoir en cassation.

Mais selon l’entourage de Jacques Chirac, l’intéressé ne souhaite de toute façon pas que le parquet fasse appel. "Rien ne serait pire pour Jacques Chirac qu'un appel du parquet. Ce procès aurait mille fois pu être évité. Il est maintenant indispensable", déclarait ainsi Frédéric Salat-Baroux, le dernier secrétaire général de l'Elyséesous la présidence de Jacques Chirac, dans le Figaro de lundi.

On s’achemine donc plus vers un renvoi définitif de Jacques Chirac et des neuf autres prévenus devant la justice. Tous pourraient comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris aux environs de l’automne 2010, si les délais habituels sont respectés.

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