L'institutrice qui avait été violemment frappée à Châlons-en-Champagne se disait "écoeurée et consternée" par la faiblesse des peines de ses agresseurs. Ils ont été condamnés en comparution immédiate à sept et un mois de prison ferme. L'avocat général avait demandé huit et deux mois de prison ferme. Les avocats des deux enseignantes s'étaient alors insurgés contre la faiblesse des sanctions, l'avocat de la principale victime, les qualifiant "de peines de voleurs de pommes". Mais vendredi, le procureur général de la cour d'appel de Reims a décidé de faire appel, une procédure plutôt rare. Les deux agresseurs seront donc rejugés. Poursuivis pour "violences volontaires" ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, sur des personnes chargées d'une mission de service public, les prévenus encourent jusqu'à sept ans d'emprisonnement. Les deux institutrices seront reçues lundi par le procureur. Les faits remontent à lundi matin. Pour venger le petit frère de l'un d'entre eux, qui venait de se faire disputer, deux jeunes gens âgés de 18 et 22 ans avaient roué de coups une institutrice dans la cour de l'école primaire Verbeau de Châlons-en-Champagne. Une autre institutrice avait également été frappée en tentant de s'interposer.