Ce que promettait Nicolas Sarkozy en 2012

© MAXPPP
  • Copié
Thomas Morel , modifié à
Le 31 décembre 2011, l'ex-président de la République présentait ses objectifs pour l'année à venir. Mission accomplie ?

Croissance, chômage, crise, etc. En décembre 2011, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait formulé un certain nombre de souhaits pour l'année 2012. Mais entre le durcissement de la crise et sa défaite à l'élection présidentielle, plusieurs de ces vœux n'ont jamais vu le jour. Europe1.fr fait le point sur ce qui a été tenu et ce qui a été abandonné.

>> A LIRE : De Pompidou à Nicolas Sarkozy, leurs premiers vœux

• "Travailler pour la réindustrialisation". Selon Nicolas Sarkozy, la France devait avant tout renforcer son parc industriel pour redynamiser l'emploi, à l'image de l'Allemagne. Loin de cet objectif, l'année 2012 a surtout été marquée par les fermetures d'usine : raffinerie de pétrole de PetroPlus, usine de fabrication de sachets de thé Fralib, et surtout le dossier Florange, dont l'avenir des hauts-fourneaux est toujours en suspens. Le chemin pour redresser la barre promet d'être long…

Voeux de N. Sarkozy aux Français pour l'année 2012par elysee

• La TVA sociale s'en va, puis revient. "Il faut faire contribuer les importations au financement de la protection sociale", déclarait dans ses vœux Nicolas Sarkozy. La TVA sociale a connu des fortunes diverses cette année. Présentée par le président sortant comme le meilleur moyen de garantir le maintien de l'emploi en France, elle a été supprimée par François Hollande dès la fin de l'élection, qui la jugeait "injuste" et "inefficace".

Début novembre, pourtant, elle revient par la petite porte : après la remise du rapport Gallois, le gouvernement défend une baisse des charges des entreprises de l'ordre de 20 milliards d'euros, financée pour moitié par une hausse de la TVA. Et même si le terme "TVA sociale" n'est pas utilisé, les deux mécanismes semblent très proches.

• La taxe sur les transactions financières instaurée. "La taxe sur les transactions financières doit être mise en œuvre", promettait également Nicolas Sarkozy. En France, le projet a d'ores et déjà vu le jour. Il consiste en un prélèvement de 0,2 % sur les achats d'actions des sociétés françaises pesant plus d'un milliard d'euros en Bourse. En année pleine, il devrait rapporter un peu plus d'1,5 milliard d'euros à l'Etat.

Au niveau européen, l'harmonisation prend en revanche plus de temps. Fin décembre, le Parlement européen a donné son accord à une coopération renforcée entre 11 Etats-membres de l'Union. Certains, notamment le Royaume-Uni, y restent cependant farouchement opposés.