Ce que pense Hollande de l'élection de Sarkozy à l'UMP

© Reuters
  • Copié
David Doukhan et Louis Hausalter , modifié à
COULISSES - En privé, le président estime que son ancien rival a été mal élu. Et souligne que la restructuration de l'UMP permettra de normaliser le débat.

L'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP ? Lorsque les micros sont ouverts, François Hollande refuse de la commenter. Interrogé lundi sur le sujet, en marge d'un sommet franco-espagnol à Paris, le chef de l'Etat s'en est tiré par une pirouette, sans rien répondre sur le fond. Mais en privé, François Hollande se montre bien plus prolixe sur son rival de 2012.

Il s'attendait à un score plus élevé. Lundi, devant quelques proches, le président de la République a livré une analyse cruelle du scrutin de l'UMP. François Hollande s'attendait à un score plus élevé pour Nicolas Sarkozy. Il estime que la participation a été faible et calcule que seulement un tiers des adhérents de l'UMP inscrits pour cette élection interne ont voté Sarkozy. Il s'amuse aussi de la rapidité avec laquelle François Fillon et Alain Juppé ont réaffirmé leur indépendance.

>> LIRE AUSSI - UMP : Juppé ne veut pas d'un "comité de chapeaux à plumes"

Admiratif de Bruno Le Maire. Puis, avec une certaine gourmandise, François Hollande exprime son admiration pour Bruno Le Maire et son côté star des médias. Avant de se livrer à une analyse prospective sur les avantages qu'il pourrait tirer d'une structuration de la droite, qui permettrait de normaliser le débat et d'éloigner les polémiques au sein de la majorité. Une réaction dans la ligne de celle de Jean-Christophe Cambadélis. Invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, le premier secrétaire du PS avait estimé que le retour de Sarkozy était "une bonne nouvelle pour la gauche".

Ne pas se focaliser sur Sarkozy. Enfin, François Hollande s'interroge sur la suite : qui sera l'adversaire de la gauche au bout du compte ? Le président a demandé à ses équipes de ne pas se focaliser uniquement sur Nicolas Sarkozy. Pour lui, il ne faut pas oublier les Fillon, Juppé et autres Le Maire, car la gauche devra être prête quel que soit le candidat à droite.

>> LIRE AUSSI - Le PS se frotte les mains du retour de Sarkozy