Cazeneuve promet "une stabilisation de la pression fiscale"

Bernard Cazeneuve.
Bernard Cazeneuve.
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INTERVIEW E1 - Le ministre du Budget a nié une hausse des impôts de six milliards d’euros en 2014.

 Son été a été studieux. Bernard Cazeneuve a "travaillé" pour préparer ses arbitrages concernant le budget 2014. Un budget "en diminution de dix milliards d'euros", a d’ores et déjà annoncé Jean-Marc Ayrault. Une augmentation des prélèvements obligatoires à hauteur de six milliards d’euros était également évoquée. Mais le ministre du Budget, invité jeudi matin d’Europe 1, a fermement démenti ce chiffre. 

"Le ministre des économies, pas le ministre des impôts". Bernard Cazeneuve est catégorique, la hausse des impôts n’atteindra pas le montant annoncé un peu partout : "c’est beaucoup moins que six milliards ! Notre objectif est d’aller vers une stabilisation de la pression fiscale, avec un an d’avance. Chaque économie supplémentaire, ce sont des impôts en moins pour les Français. Je veux être le ministre des économies, pas le ministre des impôts", a-t-il assuré.

Cazeneuve veut être "le ministre de l'économie...par Europe1fr

Le ministre du Budget est ensuite revenu sur le ras-le-bol fiscal ressenti par les Français et stigmatisé par certains membres de la majorité, à commencer par le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici : "il y a trop de pression fiscale, mais aussi trop de taxes, donc mon objectif est aussi de simplifier le paysage fiscal de manière à ce que les entreprises aient une visibilité de l’avenir qui les conduit à prendre des risques, à investir, à faire le pari de la croissance", a déclaré le successeur de Jérôme Cahuzac.

"Réconcilier les Français avec les entreprises". Interrogé sur la perte de vitesse de l'économie française dans le classement mondial, Bernard Cazeneuve assure qu’ "il y a eu un décrochage de l’économie française lors du  précédent quinquennat. Il y a un problème structurel dans la relation que l’on entretient avec les entreprises. Il faut réconcilier les Français avec les entreprises. C’est notre travail, avec Pierre Moscovici."

Quant au volume des dépenses publiques en 2014, le responsable du porte-monnaie des Français a annoncé "14 milliards d’euros d’économies en 2014. C’est la raison pour laquelle j’ai passé un été silencieux, car cela ne se fait pas dans le tohu-bohu. Il faut parler avec les ministres, les rencontrer les uns derrière les autre, les convaincre. Tous y sont passés !"