Casting à l'UMP : NKM montre les dents

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Caroline Roux et Louis Hausalter
LES SECRETS POLITIQUES - L'attribution du poste clé de secrétaire général de l'UMP vire au casse-tête pour le nouveau patron du parti, Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy a passé la journée de lundi à consulter tous azimuts à l'UMP. Et il continuera sur sa lancée mardi. Le grand ballet des visiteurs donne même l'impression que le nouveau président du parti constitue un gouvernement ! Le problème, c'est que le poste de "Premier ministre" - autrement dit celui de secrétaire général du parti - devient un casse-tête de taille pour l'ancien chef de l'Etat, qui n'a pas choisi entre ses deux principaux lieutenants, Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez.

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NKM veut être numéro 2. Lundi, lors de son entretien avec Nicolas Sarkozy, NKM a fait monter la pression : pour elle, c'est secrétaire générale ou rien. Elle rejette en bloc le lot de consolation d'un poste de vice-présidente, refusant de partager l'affiche dans un duo forcément déséquilibré avec Laurent Wauquiez. Ce n'est pas une question de personne, a-t-elle affirmé à Nicolas Sarkozy, mais une question de ligne. L'élue parisienne considère que Laurent Wauquiez s’est trop droitisé.

wauquiez  NKM

Nicolas Sarkozy n'avait donc pas tranché lundi soir. La cote de Luc Chatel, l'actuel secrétaire général, est soudainement remontée. L'idée de le maintenir en place jusqu’aux départementales de mars fait son chemin, en attendant que les esprits se calment.

Des places pour tout le monde. Pour le reste du casting, un proche de Nicolas Sarkozy livre sa pensée : "les historiques ne seront pas oubliés, les artisans de la campagne seront remerciés, et ceux qui seront bientôt sarkozystes seront associés". Bref, il y en aura pour tout le monde.

Lundi, en enchaînant les rendez-vous avec les ténors de l'UMP, Nicolas Sarkozy a surtout démontré qu'il était déjà aux manettes. Il a aussi remis les permanents du parti sous pression, en leur demandant de faire de la politique à tous les étages. Certains ont fait du zèle, puisque la plaque du bureau de François Fillon a déjà été démontée…

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