Cambadélis : Sarkozy victime de la grenade de la taxe carbone

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le député socialiste de Paris a estimé, vendredi sur Europe 1, que le gouvernement était mis à mal par le débat sur la contribution climat énergie.

Si Nicolas Sarkozy a lancé la taxe carbone comme une grenade à fragmentation pour diviser ses opposants, alors "il en a pris quelques éclats", a jugé Jean-Christophe Cambadélis sur Europe 1 vendredi. "Parce que pour l’instant, c’est son gouvernement qui est mis à mal" par le débat sur la contribution climat-énergie, a ajouté le député de Paris, faisant référence au sondage publié jeudi par Europe 1 qui révèle que 66% des Français – et 60% des sympathisants de droite – y sont opposés.

Voici l'intégralité de l'interview de Jean-Christophe Cambadélis par Jean-Pierre Elkabbach :

Interrogé sur cette taxe qui divise la classe politique, le député socialiste s’est dit favorable à ce qu’elle s’élève à "30 euros la tonne", et qu’elle se "substitue à d’autres impôts". Jean-Christophe Cambadélis s’est par ailleurs montré optimiste sur les chances de cette taxe d’être acceptée par l’opinion publique : "Si c’est juste, écologique, et sociale, les Français seront pour. Ce n’est pas le cas pour l’instant."

Amené à évoquer une éventuelle alliance du PS avec le MoDem lors des élections régionales de 2010, Jean-Christophe Cambadélis a demandé à François Bayrou d’être "clair" : "Il faut choisir, soit la droite, soit la gauche, il n’y a pas de troisième voie. S’il veut, comme il le dit, battre Sarkozy, il faut qu’il choisisse les listes de gauche."

Enfin, au sujet des primaires au PS, Jean-Christophe Cambadélis a affirmé que Ségolène Royal y serait "évidemment" candidate. Il a estimé qu'en prenant la présidence de son association Désirs d'avenir elle montre qu'elle "se prépare" à l'élection présidentielle de 2012. En revanche, Dominique Strauss-Kahn n’a pas la tentation de Paris, a assuré celui qui est un proche du directeur du FMI : "Dominique Strauss-Kahn est à Washington, il s’occupe de reconstituer l’économie mondiale. Je crains que ça ne soit pas tout à fait son sujet premier."