Borloo veut une "révolution" économique

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Hélène Favier , modifié à
Sur le front économique, le potentiel candidat à la présidentielle veut aller "plus vite, plus fort".

Face au plongeon des bourses mondiales, c’est tout "le modèle économique occidental" qu’il faut revoir, a insisté, mercredi matin sur Europe 1, Jean-Louis Borloo.

Borloo se veut "révolutionnaire"

Lors de cette interview, le président du Parti n'a pas hésité à teinter son discours d’accents révolutionnaires : "l'ensemble du modèle occidental est en déficit (…). Il y a des moments dans l'histoire économique des peuples, où une révolution doit se faire", a-t-il martelé.

"Nous avons changé de monde : nous sommes dans un monde de flux, de flux financiers, un monde de réseaux sociaux et on n'a pas intégré la nouvelle fiscalité mondiale devant cette réalité", s'est-il justifié.

Et cette "révolution économique" commence, pour Jean-Louis Borloo, par la création "d'un fonds anti-spéculatif européen. Il faut un nouveau fonds avec un nouvel argent pour contrer la spéculation", a-t-il proposé.

Taxer les transactions financières

L'ancien ministre demande également la mise en place, dès ce mois d'août, d'une taxe sur les transactions financières.

"Les crises ça sert à ça : à se rendre compte qu'une évidence s'impose. On y est, on sait faire, techniquement ça peut être mis en place très rapidement sur des taux infinitésimaux (de l'ordre de) 0,01%", a-t-il assuré.

Pour lui, l'instauration de cette taxe a aussi "une dimension morale". "C'est une façon de répondre aux indignés de Madrid, de Tel Aviv, du pourtour méditerranéen et d'ailleurs".