"Borloo fait le sacrifice de sa candidature"

Pour Rama Yade, "l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés".
Pour Rama Yade, "l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés". © Reuters
  • Copié
avec agences et Aurélie Herbemont , modifié à
REACTIONS - Les centristes expriment leur déception après son retrait de la course à l'Elysée.

Les centristes ont été nombreux dimanche soir à regretter la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2012. "C'est une décision qui déçoit ses amis", a ainsi estimé Hervé de Charette, co-fondateur de l'Alliance des centres. "Je suis profondément triste", a indiqué pour sa part Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre, proche de Jean-Louis Borloo.

"Borloo fait le sacrifice de sa candidature", selon Yade

"Nous avons évidemment à la suite de cette décision un petit choc", a commenté sur Europe 1 Dominique Paillé, ancien membre de l’UMP qui avait rejoint Jean-Louis Borloo. Interrogé sur la réaction des Français, il a jugé que "certains y verront la marque d’un homme de réflexion, d’autres auront sans doute l’esprit gagné par une profonde déception".

Même réaction désolée pour Jean-Marie Bockel. "Tout le collectif qui s'était organisé autour de lui, évidemment aujourd'hui se sent déçu, certains peuvent même se sentir trahis, mais ils ne doivent pas oublier que la décision n'était pas finalisée et que c'est une décision personnelle", a rappelé le président de la Gauche Moderne, estimant que le désistement de Jean-Louis Borloo "laisse un vide".

Pour Rama Yade, qui comptait également parmi les soutiens de Jean-Louis Borloo, "Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité". Selon elle, "aujourd'hui, l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés".

Hervé Morin dit sa détermination

L’annonce de dimanche soir a également fait des heureux au Nouveau Centre. Hervé Morin, rival de Jean-Louis Borloo pour une candidature centriste, s’est montré rasséréné sur son compte Twitter. "Ma détermination n'a jamais été aussi forte", a-t-il commenté sur le site de micro-blogging.

Du côté socialiste, Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de François Hollande à la primaire, a commenté la décision de Jean-Louis Borloo sur le mode de l’ironie. "Imagine le désarroi des Radicaux qui ont fait semblant de ne plus être de droite, certains l'ont même cru", a-t-il écrit sur son compte Twitter.